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 as long as we can see the same sky, breathe the same air, step on the same planet, then you and i are not possible. (yongwoo) | FINI

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MessageSujet: as long as we can see the same sky, breathe the same air, step on the same planet, then you and i are not possible. (yongwoo) | FINI   as long as we can see the same sky, breathe the same air, step on the same planet, then you and i are not possible. (yongwoo) | FINI Icon_minitimeMar 1 Nov - 8:44

« Opaaaaaaa ! Pourquoi tu n’es pas venu, hier ? »

Jun Kyung leva lentement les yeux du livre qu’il tenait ouvert sur ses genoux. Il s’était installé sur un banc brillant comme si ciré situé dans une ruelle près de son lycée après la fin des cours de la matinée. Généralement, il ne mangeait pas tout de suite à cause du monde qui se pressait à la cafétéria - ou au restaurant, selon comment vous voyez cet endroit - et en profitait pour lire un bouquin. En ce moment, son dévolu s’était posé sur Hamlet de Shakespeare, qu’il lisait en anglais depuis quelques jours déjà. « Je t’avais dit que je ne viendrai pas.
- Mais pourquoi ? J’ai attendu pendant deux heures !
- Arrête de me harceler. Tu ne m’intéresses pas. À moins que tu n’écartes gentiment les cuisses pour moi, mais ça m’étonnerait, n’est-ce pas ? » Ce n’était qu‘une question rhétorique: Jun Kyung n’attendit même pas d’avoir finit sa phrase avant de se lever sans la quitter des yeux, très sérieux. En effet, si la demoiselle - qui n’était pas particulièrement laide, mais pas non plus belle à s’en damner au contraire des autres qu‘il avait l‘habitude de fréquenter - acceptait la seule chose qui aurait intéressé Jun chez elle, eh bien… ce serait peut-être négociable. Peut-être. Parce que les gosses de riches naïves, collantes et certainement pucelles, c’était pas trop son truc. La jeune fille le regarda comme un merlan frit, interdite. Sans doute ne devait-elle pas avoir rencontré beaucoup de garçons comme Jun jusqu’à présent: il était une espèce rare dans ces écoles privées où beaucoup rentraient dans le rang et se complaisaient en fausse gentillesse mielleuse. Jun Kyung détestait ça. Il détestait toute cette mascarade orchestrée par des enfants gâtés, il détestait ses profs, il détestait ses cours… il détestait tout le système de son premier à son dernier article, en somme. Sans doute détestait-il même cette gamine qui le suivait partout depuis presque une semaine. Depuis qu’il était tout petit, Jun était de ceux qui disent « non » lorsque vous vous acharnez à hurler « oui » à pleins poumons. Son esprit de contradiction était tel qu’il en venait à penser que sa différence était tout ce qu’il y a des plus légitime, qu’il valait mieux que tous les autres quand bien même ses mœurs n’avaient strictement rien de bien fameux. Finalement, la demoiselle dont il ne savait même pas le nom vira au rouge tomate en comprenant le sens réel de ses paroles et baissa le regard, humiliée et choquée, avant de lui tourner le dos et de filer précipitamment en marmonnant quelque chose dont il ne comprit que « répugnant », « salopard » et « mon père ». Qu’elle aille donc râler vers son cher petit papa, cette imbécile, songea-t-il. Ça n’en ferait qu’une de plus qui aurait envie de se plaindre de lui. En effet, contrairement à ce qu’on aurait pu penser, Jun Kyung attirait les filles comme un pot de confiture attire les essaims de mouches. Pourtant, son attitude de rebelle aurait probablement plutôt dû les faire fuir, mais ces demoiselles devaient sans doute rechercher chez lui cette petite tendance à enfreindre les règles par goût du risque. Ça ne leur réussissait pas du tout.

Jun Kyung rangea son livre dans sa sacoche avec nonchalance. Cela faisait déjà plusieurs semaines - pour ne pas dire des mois - qu’il en avait assez de Yi Sun Sin et de Yu Gwan Sun. Plusieurs fois, il avait songé à arrêter les cours, mais pour quoi faire ensuite ? Il n’avait pas l’intention de travailler, du moins pas pour le moment, et… et il ne savait pas. Perdu comme il l’était en ce moment, il se savait incapable de prendre ne serait-ce qu’une seule décision. Son humeur instable ne l’aidait pas à faire le point. L’alcool et les drogues non plus. J’aurais pu dire « qu’il avait touché le fond », mais ce n’était pas la vérité: du moins, pas encore. Puisqu’il y avait toujours la musique pour déclencher ses passions et son acharnement au travail, la musique pour le faire vivre au prix d’une santé d’esprit qui s’étiolait un peu plus chaque jour que Dieu fait, Jun Kyung ne pouvait pas toucher le fond. Le jour venu, il se trancherait sans doute la gorge avec les fils de sa guitare, mais tant que l’inspiration lui venait, son âme s’accrochait. Ses mains allumèrent une cigarette sans même qu’il n’y pense vraiment. Mauvais réflexe, mauvaise habitude. Il estima que l‘heure de reprendre les cours arrivait, et bien que l’envie n’y soit absolument pas, il décida de ne pas sécher. Premièrement car il n’avait rien d’autre à faire pour le moment, deuxièmement parce qu’il craignait que la fille d’un peu plus tôt ne se remette à sa poursuite comme une groupie enragée. Jun Kyung se savait beau; ou plutôt, on le lui avait assez dit pour qu’il finisse par se le laisser penser. Plutôt grand, d’une maigreur impressionnante, avec ses yeux noirs, son visage fin et ses lèvres pleines, prétendre qu’il était laid aurait été mentir par jalousie. Le charme qu’il opérait sur son entourage avait quelque chose d’étrange. Associable, il ne parlait pas beaucoup. Dédaigneux, rares étaient ceux qui attiraient son attention. La sympathie avait délaissé sa personne, et pourtant, il charmait les autres avec une facilité déconcertante, parfois même sans le vouloir vraiment. L’être humain était plus distrayant que véritablement intéressant à ses yeux. Jun aimait plaire. Il aimait plaire, certes, sauf aux hommes. Et bizarrement, il y avait droit, aux regards appuyés de garçons beaux comme des dieux, aux mains baladeuses en soirées ou aux déclarations d’amour timides qui le répugnaient plus que tout. Il en aurait presque été gêné si ç’avait été dans ses cordes. Non, Jun Kyung n’était pas homophobe: après tout, chacun fait ce qu’il veut de son côté. Ce qu’il médisait, c’était surtout lorsque ces sales tapettes jetaient leur dévolu sur lui en croyant dur comme fer qu’il leur serait favorable. Non mais sérieusement, lui, fricoter avec d’autres hommes ? Il aimait trop les femmes pour ça, se disait-il régulièrement pour se convaincre lui-même qu’il n’avait pas la moindre tendance homosexuelle. Ce n’était pas vrai, évidemment. Jun faisait comme s’il l’ignorait, se le niait à lui-même à coup de dégoût pour la société gay, mais il avait déjà louché plusieurs fois sur quelques uns de ses comparses. S’était surpris à admirer leurs hanches, leur gorge ou leur bouche rose. C’était un tabou dans sa tête, tout cela, si bien que dans son début de folie, son esprit parvenait à écraser ces pensées. Mais dans le fond, elles résidaient toujours quelque part dans sa tête, pour s’animer cruellement aux moments propices.

Il parvint à son école peu de temps après avoir commencé à marcher, bien plus tôt qu’il ne l’aurait cru: les cours ne reprendraient que dans trois quarts d’heure… malheur, il était parti trop tôt. C’est pourquoi il flâna dans le lycée pour faire passer le temps. Certains élèves le regardaient d’un air courroucé, d’autres avec cette étincelle d’admiration qu’il adorait lire en eux. Un professeur fronça ses épais sourcils broussailleux en le voyant et renifla avec dédain. Sans doute à cause de la chemise de son uniforme sortie de son pantalon et aux boutons du haut négligemment décrochés, le tout perfectionné par l’absence de cravate.
Au bout de quelques minutes à marcher, tête haute, il percuta sans violence quelque chose d’humanoïde, le contraignant à s’arrêter. Il baissa les yeux, mécontent, prêt à lancer une réplique bien pensée au petit intello à lunettes qu’il imaginait être cet enquiquineur, mais les mots se bloquèrent sèchement dans sa gorge. Ce qu’il avait sous les yeux lui coupait littéralement le don à la parole, ce qui n’est pas peu dire puisque Jun Kyung était réputé pour sa répartie cinglante. Ça faisait longtemps qu’il n’avait pas vu Yong Woo. Il avait grandit et avait sans doute gagné en maturité, c’était difficile à dire pour le moment, mais il le sentait. L’étonnement quitta son visage, bien vite remplacé par un froncement de sourcils éloquent: il n’était pas content du tout de le voir. C’était le meilleur ami de sa sœur, et Jun Kyung ne l’avait jamais apprécié. Enfin. Il n’y avait pas que ça qui rendait Jun furieux de le voir. Certaines choses lui revinrent à l’esprit, des choses qu’il s’était appliqué à oublier jusqu’à aujourd’hui mais qui n’avaient jamais cessé de grouiller en lui. Mains qui se cherchent, corps brûlants, gémissements… il ne se souvenait pas de tout, et c’était tant mieux. Un souvenir horrible, atroce, monstrueux, humiliant qu’il aurait souhaité oublié. Ou plutôt, un souvenir dont il avait honte qu’il essayait de diaboliser en espérant qu’il se sentirait mieux. Jun fixa Yong Woo quelques secondes, la surprise ayant passé, puis se recula brusquement, comme si l’autre jeune homme l’avait mordu.

« Qu’est-ce que tu fiches ici ? »

Question stupide puisque Yong Woo portait exactement le même uniforme que lui. Mais il fallait bien qu’il dise quelque chose, non ?



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« Je suis vraiment bon à rien aujourd’hui, fuck… » Se lança-t-il une fois de plus à lui-même alors qu’il jetait pour la énième fois depuis qu’il était arrivé dans les locaux du Glee Club, une nouvelle partition fraichement débutée. N’ayant pas eu cours depuis le début de la matinée, il avait prit la décision de venir composer le prochain morceau original que la team et lui-même allait devoir jouer lors de la représentation de Noël. Les occasions dans cette école étaient vraiment rares dans cette école pour que le Glee Club puisse avoir véritablement une place dans cette école. Les membres étaient bien moins nombreux que dans les autres groupes et autant dire que tout le monde considérait le club comme celui des loosers. Alors Jin Ah et lui-même attendait avec une vive impatience d’être en mesure de montrer à ces idiots, ô combien ils se trompaient sur toute la ligne. Le Glee Club pourrait alors lors de cette représentation montrer toutes les capacités, les trésors qu’ils possédaient et c’était dans cet optique qu’ils travaillaient si ardemment. Oui, cette année, ils étaient persuadés qu’ils pourraient gagnés les régionales, les ayant perdus l’année précédente. Alors pour amorcer leur grand retour sur les planches, ils se devaient de cartonner et c’était là qu’il entrait en jeu.

Il devait alors composer une mélodie, autant dire que cela était un véritable gâteau pour lui, mais en temps normal. Car oui, Il ne savait pas ce qu’il lui arrivait en ce moment mais il fallait croire que sa muse légendaire l’avait quitté pour les bras d’une autre personne car pour le moment, il n’était nullement satisfait de ce qu’il faisait. O bien entendu, il avait terminé déjà quelques partitions aux sonorités totalement différentes les unes des autres mais il y avait toujours quelque chose qui manquait à ces morceaux. Il fallait donc qu’il se retienne pour ne point les aider à aller rejoindre les autres partitions froissées qu’il jetait dans la corbeille à papier depuis qu’il était entré dans la pièce. Il soupira alors d’exaspération alors qu’il relisait en jouant les partitions faites dans sa tête. Il imaginait sans trop de mal les sons qu’allait émettre la partie de la guitare classique, celle de la basse, de la batterie, tout comme du piano. Ensemble, les quatre formaient un bon ensemble mélodieux et agréable à l’oreille mais voila, il manquait quelque chose.

« Qu’est ce qu’il y a Yong Woo ? » demanda un des membres du club, qui avait du profiter d’une pause pour venir se reposer dans la pièce calme du lieu, qui le sortit de ses pensées en lui tapotant l’épaule. « C’est déjà midi, tu ne vas pas manger ? »

Souriant à son interlocuteur, il reposa les morceaux de papier sur le bureau sur lequel il s’était établi depuis le début de la matinée pour pencher la tête en arrière, ayant résolument besoin de prendre une pause. Il en profita pour s’étirer avec plaisir et lança un regard amusé à son interlocuteur qui s’était installé sur une chaise auprès de lui.

« C’est déjà midi ? Je n’avais même pas remarqué l’heure. Ça va, c’est juste que je me prends la tête sur la composition que je dois faire pour le concert de Noël ! L’ensemble est pas mal, normal c’est moi qui l’ai créé mais il manque un truc pour le rendre sublime et je ne sais pas quoi. Pourtant guitare classique, basse, batterie et piano, c’est un mix du tonnerre… » Lança-t-il dans une voix quelque peu agacée de ne point trouver la solution. Car s’il y avait bien une chose qui l’énervait au plus haut point, c’est de ne pas être en mesure de résoudre une énigme dans son domaine de prédilection : la musique.

« Hm… la Guitare électrique ? » Hasarda son camarade alors qu’il sirotait désormais à travers une paille, sa canette de coca-cola, désireux de l’aider dans une certaine mesure.

A peine eut-il le temps de dire cela que Yong Woo comprit que c’était bel et bien la réponse qui lui échappait. Se trouvant presque idiot de n’y avoir point songé par lui-même, il se frappa le front de la paume de sa main valide alors qu’il s’exclamait heureux d’être parvenu à résoudre le mystère. « Mais c’est ça ! Thanks guy ! »

Maintenant qu’il avait trouvé la solution, il suffisait tout simplement qu’il s’y mette et un des morceaux qu’il tenait entre ses doigts serait résolument parfait pour le spectacle. Attrapant le crayon entre ses doigts, il était prêt à se lancer de nouveau dans son art lorsqu’il sentit son ventre se mettre à gargouiller, faisant même rire son compagnon qui lança spontanément dans un ton moqueur.

« Avant de te lancer dans une de tes périodes de démence créative, tu devrais aller prendre des forces, tu risques de nous faire une anémie. Et oui même les grands artistes peuvent avoir faim. »

Souriant à sa remarque, il laissa glisser le stylo sur la table alors qu’il se levait pour suivre son conseil. Prenant ses partitions entre ses doigts pour se rendre dans sa classe avant de se rendre à la cafétéria, il n’hésita nullement pour donner à son camarade un coup de partition sur la tête alors qu’il pouffait de dire. « T’as raison, mais fais gaffe à force de bouffer de rire, tu vas t’étouffer. A plus tard, guy ! »

Lui tirant alors la langue d’un air taquin, il sortit de l’auditorium avec précipitation sentant son ventre crier de plus en plus souvent de famine. Il fallait dire que ce matin à cause de la douleur au niveau de sa jambe, il n’avait pas trouvé le courage de manger quoique ce soit sans avoir l’envie de vomir. Fort heureusement la méthadone ayant un effet très rapide sur son organisme, quoique pas toujours aussi efficace sans qu’il ne dépasse les prescriptions de l’avis médical, il fallait bien reconnaitre que s’il était encore capable de marcher à l’heure actuelle et étant donné l’air humide de la journée, c’était un miracle ou du moins la conséquence de cinq cachet de méthadone prit à la filée… Un peu comme à la docteur House en fait. Seulement cela, personne ne le savait et c’était peut être son avantage contrairement à ce héros de fiction.

C’est pour cela qu’il avançait doucement dans les couloirs, s’efforçant à ne point forcer sur sa jambe pour qu’elle ne fasse pas de nouveau des siennes. Seulement la méthadone commença à perdre de son effet, il du prendre sur lui même pour faire passer son boitement inaperçu aux yeux des autres qui marchaient à ses côtés, l’observant étrangement lorsqu’il manquait de trébucher. La douleur sembla rapidement gagner du terrain et c’est ainsi qu’il s’approcha d’une fontaine d’eau pour se rafraichir et prendre par la même occasion un certain nombre de cachets. Des médicaments pour tenter d’atténuer son mal être physique alors qu’il se reposer quelques secondes en s’asseyant sur un banc du parc qu’il était en train de traverser pour rejoindre Yu Sun Sin. Soupirant doucement, il me mordit quelque peu la lèvre en fermant ses paupières. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eu autant mal mais cela était sans doute du à l’hiver qui peu à peu était en train de s’installer dans tous le pays. Bien qu’habitué à cette douleur quasi quotidienne qui parfois avait un effet négatif sur son humeur, il tentait de passer son handicap pour quelque chose de dérisoire et pourtant ce n’était point le cas. Sans se bourrer de méthadone, il était fort à parier que comme à la suite de son accident, il serait incapable de bouger sa jambe sans hurler de douleur.

Il resta quelques minutes ainsi assit alors qu’il voyait une demoiselle en larmes passer sous ses yeux. Un spectacle des plus communs dans cette école et qui était résolument l’attraction principale de tous les élèves de cette école. Il pariait même que certains de ses camarades étaient résolument en train d’enquêter sur l’identité du mec ou de la femme, que voulez vous chacun ses préférences à tout, qui avait pu être à l’origine de ses larmes. Après tout, cette histoire serait sans doute une histoire sans intérêt qui servirait sans doute à animer les conversations sans intérêt de cette école et autant dire que c’était ses préférées. Ah, qu’il aimait voir la connerie humaine dans son plus simple appareil, à déblatérer des infos sur les autres et pleurer lorsque cela les concernaient et qu’ils remarquaient que certains de leurs amis les avaient trahis. C’était résolument un jeu dont il ne se lasserait jamais. L’hypocrisie était résolument ancré à l’être humain comme la peur de la mort mais au moins lui, il avait réussi à battre la mort un jour et il se tenait là, droit comme un piqué, bien qu’amoché tout de même. Riant à sa propre idiotie alors qu’il sentait la douleur s’atténuer petit à petit. Il entreprit de se lever et grâce au miracle des médicaments, il pouvait de nouveau marcher convenablement. N’était-ce pas magnifique ? Souriant à cette constations, il se vit accélérer le pas pour rejoindre rapidement sa classe pour y déposer son travail.

Cependant il ralentit rapidement le pas, ne se sentant pas capable de garder la cadence bien longtemps, alors qu’il traversait les couloirs en saluant quelques collègues qu’il avait rencontrés au cours des mois passés dans l’enceinte de ce lycée si huppé. Riant même avec certains au passage qui se vantaient d’avoir brisé le cœur d’une fille trop romantique qui voyait en eux le prince charmant, il ne vit nullement arriver la personne qui lui rentra dedans. Bien que non violent, le contact fut assez fort pour que surprit, il n’en vienne à faire tomber ses partitions qui s’éparpillèrent sur le sol. En temps normal, peut être se serait-il précipité pour récupérer ses feuilles inestimables, seulement il resta figé, surprit de voir l’être qui se trouvait présentement sous son regard. De tous ces fantômes et ancien camarades de la Julliard School, Jun Kyung était résolument le dernier à voir ici. Pas parce qu’il n’y avait pas sa place mais plus parce que cela faisait sept mois qu’il était dans ce lycée et qu’il ne l’y avait jamais vu… Comme toujours il fallait croire que le jeune rockeur s’efforçait toujours à s’exiler dans son coin comme un artiste incompris.

« Junnie ? » se contenta-t-il de lancer dans une voix quelque peu surprise et perdu de le voir face à lui dans une telle situation.

Dans tous les cas, il ne put s’empêcher de sourire amusé de voir le froncement de sourcil de celui-ci, signe évidant que contrairement à lui, Jun Kyung n’était résolument point heureux de se retrouver face à lui. Ce qui était fort dommage car de son côté, s’il ne s’était pas retenu, il lui aurait sans doute volé un baiser langoureux sur le champ, sans craindre le regard d’autrui. O bien entendu, il savait que Jun Kyung allait résolument le tuer sur le champ mais voir cette pointe d’énervement dans son regard avait toujours été son passe temps préféré et dieu…imaginer qu’il l’avait désormais à porter de main, c’était comme s’il avait rencontré un oasis dans un désert aride sur son chemin. Oui, il était cet Oasis, ce paradis qui pourrait le faire sortir de cette léthargie dans laquelle il se trouvait depuis des années désormais, depuis qu’il était incapable de se tenir derrière un piano. Autant dire que contrairement à son vis-à-vis, son visage s’illumina d’une lueur joueuse et taquine comme ce garçon si amusant et taquin qu’il avait été à l’époque. Un garçon qu’il était toujours au fond de lui mais dont personne n’était parvenu jusqu’alors à l’intéresser assez pour le faire sortir de sa léthargie.

« Qu’est ce que tu fiches ici ? » S’était exclamé Jun Kyung en se reculant brusquement de lui comme s’il pouvait se bruler à son contact, chose qui amusa profondément Yong Woo qui remarqua que rien n’avait changé entre eux deux. Ce qui l’enchanta énormément au point qu’un sourire au coin, limite narquois et provocateur se dessina sur ses lèvres.

De son regard transperçant, il fixa Jun Kyung comme il l’avait toujours fait avec cet air hauteur et surtout provocateur qu’on lui connaissait tellement. Un regard que seul un génie de la musique pouvait être capable d’afficher sans qu’on remette en cause son droit de défigurer les autres. Descendant son regard sur ses lèvres, il du se faire violence pour ne point venir les baiser immédiatement comme il l’avait souvent fait pour le pousser dans ses derniers retranchement. Par sa seule présence Jun Kyung était parvenu à réveillé le prédateur, le séducteur qu’il était et c’était résolument quelque chose qui l’enchantait totalement. C’est donc dans une voix ô provocatrice qu’il approcha ses lèvres rapidement de l’oreille du jeune homme, réduisant la distance qui séparaient leur deux corps qui désiraient étrangement se rejoindre, ou du moins de son côté. Il laissa donc son souffle brulant caresser le lobe de l’oreille de ce dernier et c’est dans une voix incroyablement taquine et joueuse qu’il lui murmura dans un ton presque inaudible : « A ton avis mon si mignon Junnie d’amour ? Pour te traquer, bien entendu ! »

Se décalant aussitôt pour éviter un coup de poing ou une remarque cinglante que celui-ci aurait sans aucun doute envie de lui lancer, il se contenta seulement de se baisser pour ramasser ses partitions en lançant simplement dans une voix amusée et totalement provocatrice.

« O bien entendu, je suis sur que c’est ce que tu aurais voulu que je te dise, seulement ce n’est point le cas… quoique la question mérite réflexion. Comme tu peux le voir, mon cher Junnie, je suis élève ici comme toi, il faut croire. Hailey m’avait dit que tu étais à Séoul mais je ne m’attendais pas à te voir à Sun Sin. Je suis désolé mon cher Junnie, mais je crois que le destin veut absolument qu’on se rencontre. Ne penses-tu pas ? »

Levant son regard vers celui-ci, il avait dans le regard cette petite étincelle de malice qui lui allait si bien pour un garçon si plein de vie tel que lui. Impatient, il l'était de connaitre la réaction de ce dernier et c’est ainsi qu’il le dévorait du regard comme il l’avait toujours fait, désireux d’observer sans doute son jouet préféré. Un jouet qui portait le nom Jun Kyung tout simplement.



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À la place de Jun Kyung, dans cette même situation, plusieurs réactions étaient possible: il aurait pu simplement tourner les talons en faisant comme s’il n’avait rien vu, se mettre à hurler sur Yong Woo, tourner de l’œil… mais aucune ne correspondait vraiment à la personnalité du protagoniste. Et, bizarrement, il ne savait absolument pas quoi faire. Chose rare pour lui; ne soyons pas stupides, Jun Kyung avait de la répartie, il aimait avoir le dernier mot à tout… mais le premier mot, présentement, ne lui venait pas. Sans doute aurait-il pu rester des heures dans cette position figée à défigurer son adversaire d’un œil mauvais si ses lèvres n’avaient pas semblé agir d’elles même pour lui demander ce qu’il faisait là. Quelle stupidité ! Il savait très bien ce qu’il fichait là, l’autre imbécile, c’était presque écrit sur son front ! Yong Woo étudiait ici. Fait étrange, car ils ne s’étaient jamais croisés jusqu’à maintenant… peut-être venait-il d’arriver tout récemment ? Jun Kyung ne voulait même pas le savoir. Il n’avait pas peur de Yong Woo, mais il craignait beaucoup de choses qu’il était capable de faire… ou d’aller raconter à n’importe qui pour lui nuire. De manière générale, Jun Kyung se fichait bien de savoir qu’on livrait ses secrets aux commères car, soyons honnête, il n’en avait pas vraiment. Tous savaient qu’il portait un amour tout particulier à sa bouteille et à ses joints, tous savaient que la moitié des filles de Séoul avaient déjà défilé dans son lit, et tous savaient que ses parents l’avaient flanqué dehors. Mais les choses que le brun face à lui aurait pu aller divulguer, ça devait rester entre eux deux. C’était terrible de le revoir. Il repensa à sa sœur, qui ne lui avait absolument pas parlé du retour de Yong Woo, et sur le coup, eut envie de lui téléphoner immédiatement pour se mettre à lui gueuler dessus.

Il avait amorcé un mouvement de la main pour se frotter les yeux et, peut-être, se rendre compte qu’il délirait tout simplement, lorsque Yong Woo se retrouva soudainement beaucoup plus près de lui que ce qui lui était permis. Jun Kyung resta stoïque, mais en son fort intérieur, il crevait d’envie de prendre ses jambes à son cou comme un imbécile. Ce qu’il lui chuchotait au creux de l’oreille le mettait mal à l’aise. Bien sûr, il savait qu’il n’était pas sérieux - du moins, il l’espérait - mais c’était tout de même une phrase embarrassante. Ça voulait dire beaucoup de choses qu’eux seuls étaient en mesure de comprendre, et Jun Kyung se sentit désespéré de l’avoir retrouvé. Depuis toujours, il détestait Yong Woo. C’était le meilleur ami de sa sœur, et Dieu sait à quel point il boudait dans sa chambre lorsqu’il venait à la maison pour voir Hailey quand ils étaient petits. Jeunes adolescents, il le haïssait de la lui voler, craignant par-dessus tout qu’elle tombe amoureuse de cette espèce de petite enflure. C’est aussi à ce moment-là qu’il avait commencé à lui en vouloir d’être jugé « génie de la composition », de lui voler sa place. Et quelques années plus tard, il allait se réveiller un matin dans le même lit que lui, horrifié, et s’enfuirait sans un mot, encore plus dégoûté qu’à l’idée de manger une limace. On dit qu’il n’y a qu’un pas entre l’amour et la haine: certes, mais ce n’était qu’une légende urbaine pour Jun Kyung. Ce n’était pas ça qu’il y avait entre Yong Woo et lui… et puis merde, de toutes façons, ils avaient bu, ce n’était même pas comparable à un quelconque sentiment d’affection. Plus il y repensait, plus Jun Kyung trouvait ça gênant et répugnant. Pas que Yong Woo fût particulièrement laid ou quoi que ce soit dans le genre - il lui reconnaissait tout de même une certaine finesse de traits - mais c’était comme ça: Jun ne se voyait pas tapette; mieux encore, il ne se voyait pas tapette avec Yong Woo, pour dire les choses ainsi. Bref. Prétendre le traquer était inutile, puisqu’il savait bien que ce n’était pas le cas; mais Yong Woo eût tout de même bien fait de s’éloigner assez rapidement, car Jun Kyung avait retrouvé ses esprits et l’aurait sans doute frappé s’il n’était pas parti de son plein gré. Une bouffée de colère envahit Jun Kyung. Il ne voulait certainement pas revoir l’autre calamité ici présente, et le voici qui revenait lui pourrir la vie ! Jamais jusqu’à présent il n’avait pensé être maudit, mais la question en devenait à présent plus si bête que ça. Jun tenta de paraître stoïque, de ne pas donner l’impression à l’autre qu’il était hors de lui, mais il savait bien que Yong Woo allait comprendre.

C’est seulement à cet instant qu’il remarqua que Yong Woo avait fait tomber quelque chose en le percutant. En apercevant des partitions, Jun Kyung eût bêtement envie de les écraser de ses chaussures ou de les déchirer sous son nez. Ç’avait beau être idiot, ça l’aurait vraiment fait décompresser… mais il s’en abstint pour une raison toute simple: il savait qu’en s’énervant contre lui, Yong Woo allait en tirer des avantages et le faire tourner en bourrique. Mieux valait être prudent avec cette petite peste. Jun ne bougea donc pas, mais il poussa un profond soupir et se massa la tempe droite en le regardant récupérer ses feuilles en silence. S’il partait, cela ferait trop plaisir au plus jeune, qui en profiterait certainement pour lui faire sentir à quel point il pouvait être impulsif. Inspirer, expirer, inspirer, expirer… il fallait absolument qu’il se calme, où il risquait de le cogner ou de se mettre à lui hurler dessus comme un fou furieux. Et Jun Kyung ne croyait pas au destin. Il ne répondit pas tout de suite à la tirade de Yong Woo. Le destin n’avait strictement rien à voir là-dedans. Même l’étrange supposition selon laquelle il le « traquait » aurait été plus plausible qu’une quelconque intervention surnaturelle telle que la providence pour les faire se rencontrer aujourd’hui. Jun Kyung tenta un sourire qu’il aurait espéré carnassier, mais il ne se voilait pas la face: il avait plutôt l’air incertain.

« Le destin n’a rien à voir avec tout ça, » répliqua-t-il sèchement « tu ne crois pas que- » Ses yeux se posèrent sur les mains de Yong Woo, et soudainement, il ne savait plus ce qu’il voulait dire. Hailey lui avait raconté comment il s’en était sortit de l’accident: avec la main gauche handicapée. Oh, n’allez pas croire que Jun Kyung avait de la peine pour lui ni quoi que ce soit de ce genre, mais ça le dérangeait. Il ne voulait pas d’un rival atrophié, sans doute. Ce n’était plus de la compétition comme l’aimait puisqu’il ne pouvait certainement plus toucher à son piano. Il plissa les yeux. « Tu ne crois pas que… qu’on ferait mieux de s’ignorer ? » demanda-t-il confusément. Buter sur ses phrases n’était vraiment pas coutume de sa part, à tel point qu’il s’en voulait de ne plus savoir se contrôler. Heureusement, personne ne faisait attention à eux, ce qui aurait été une catastrophe pour Jun Kyung. Sa proposition n’était pas si bête que ça, mais elle n’avait pas non plus une dose assez raisonnable d’intelligence non plus. Histoire de faire quelque chose de ses mains, il se pencha à son tour et l’aida à ramasser ses partitions en silence. Il préférait ne pas faire attention aux notes qui se succédaient sur le papier ligné au risque d’en ressentir un sentiment d’infériorité ou quelque chose du genre. Pas mal de choses avaient changé depuis qu’il avait quitté la Juliard pour venir vivre chez ses grands-parents. Il ne sentait pas la fumée à trois mètres à la ronde, n’avait pas de telles poches violettes sous les yeux et n’avait pas besoin de boire pour être bon en musique. Les membres de son groupe étaient, par chance, plus responsables que lui. Jamais Jun Kyung ne l’admettrait, mais il leur devait beaucoup. Il avait des dettes morales envers beaucoup de gens. Envers ses parents, envers ses grands-parents, ainsi qu’envers sa sœur et quelques autres personnes trop nombreuses pour qu’on puisse les nommer. Il regroupa les feuilles qu’il avait récoltées et les tendit à Yong Woo. Dans le fond, il était sans doute trop fatigué pour lui chercher des noises aujourd’hui. Les choses entre eux ne seraient certainement plus jamais comme avant: terminées les joutes verbales à la « qui fera sortir l’autre de ses gonds en premier » et terminées les provocations inutiles. Du moins, à son sens, tout ça ne pouvait plus avoir lieu. Tout ce qu’il désirait, c’était de ne plus jamais le revoir… maintenant qu’il venait d’apprendre qu’ils fréquentaient le même lycée, ce n’était pas très bien partit, mais il leur fallait bien trouver une solution. S’ignorer semblait être la meilleure option.



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A l’heure actuelle, Yong Woo avait toujours un peu du mal à croire qu’il se trouvait bien face à Jun Kyung, tout simplement parce que cela semblait presque irréel. Après tout, cela faisait huit mois qu’il se trouvait être élève dans cette école et jamais à aucun moment, il n’avait été fait mention d’un certain Jun Kyung dans les autres classes de dernière années que la sienne. Il est donc évidant que malgré son certain enthousiasme, du à cette adrénaline qui semblait s’être animé au sein de son être, le jeune garçon tombé des nues. Une réaction qui semblait être totalement partagée puisque son vis-à-vis avait été incapable d’avoir eu une réaction plus réactive que la sienne. Pourtant dans les réactions qui surprennent et vous cloue le bec, le jeune rockeur était résolument le meilleur dans cette bataille. Enfin du moins, il lui laissait toujours le soin de remporter chaque joute verbale car il adorait plus que toute la mine glorieuse de ce dernier lorsqu’il pensait avoir le dessus sur lui. Dieu, rien que d’y repenser, il avait l’impression d’avoir fait un bon en arrière, à l’époque où la vie lui souriait et qu’il était un grand espoir de la musique classique. Il se souvenait de la façon dont chacun avait prit comme habitude de le mettre sur un piédestal, de le traiter avec respect et une certaine admiration. Autant dire que le côté vaniteux de sa personne avait appréciait ô grandement cette marque de distinction qu’on lui avait conféré, que ce soit de la part de ses camarades ou de ses professeurs. Oh bien entendu ces louages étaient nullement abusées, elles reflétaient seulement une vérité cuisante et d’autant plus captivante, qu’il était un génie.

Seulement dans ce lot de personnes qui voyaient en lui un être exceptionnel, il y en avait un qui refusait tout simplement de lui reconnaitre une certaine supériorité. Cette personne se trouvait être Jun Kyung. Simple camarade de cours de composition dans un premier temps lorsqu’il était entré à l’âge de quatorze ans en même temps que ce dernier à la Julliard School. Il fut rapidement évident qu’ils firent chacun d’eux leurs preuves en tant que futur compositeur talentueux bien que dans des styles de musique différent. Alors que Yong Woo valorisait son travail en revisitant merveilleusement bien des œuvres classiques ou en créant des nouvelles, Jun Kyung, quant à lui faisait valoir ses références en rock, les retravaillant en les modifiant, voir en créant de nouvelles. Autant dire que les éléments de comparaison entre leurs deux talents étaient résolument faibles, presque nul et pourtant peut être que pour attiser leurs esprits de compétitions et leur soif de montrer leurs talents mutuel, leur professeur avait fait d’eux de redoutables adversaires. Pour cela, il avait toujours tendance à s’acharner sur son vis-à-vis, critiquant ouvertement ses créations, que voulez vous ce dernier se trouvait être un passionné de musique classique, en passant son temps à le comparer aux œuvres merveilleusement bien menée de Yong Woo. En faisant cela, il fut rapidement évident qu’il touchait des doigts la vanité de Jun Kyung, qui bien trop fier ne pouvait résolument pas supporter qu’on puisse comparer sa musique à celle de cet idiot. A vrai dire, c’est surement le regard rempli de haine et de passion de ce dernier, qui attira sans aucun doute l’attention de Yong Woo. Il ne savait point pourquoi mais il aimait énormément ce regard, peut être parce qu’il différenciait de ceux qu’on lui offrait sur un plateau d’argent ? Qui sait ? La seule chose dont il était résolument certain c’était qu’il voulait absolument qu’il continue de le regarder ainsi, il se mourrait d’excitation de le voir ainsi le fixer de ses yeux si noirs, si brulant et pourtant terriblement attirant.

Jun Kyung fut rapidement la raison pour laquelle il s’acharnait sur ses compositions, s’améliorant jour après jour dans le seul objectif de gagner cette bataille et voir ainsi dans son regard, une certaine animosité qui le rendait tout simplement trop adorable à ses yeux. Il lui avait fallut très peu de temps pour comprendre qu’au fond de lui-même, il le désirait comme amant, qu’il voulait absolument admirer cette fierté insolente et indomptable se briser sous ses yeux. Un désir quelque peu malsain l’avait-il lui-même reconnu mais qui parvenait en éveillait en lui, une créativité des plus dévorantes. Il ne pouvait nullement s’empêcher de songer à tous ces chefs d’œuvre de musique qu’il avait pu créer à la suite de cette seule nuit passé dans ses draps. Bien que les images de cette nuit fussent assez floues, il était encore capable de se souvenir des formes de son corps, que ce soit son torse, ses hanches, ses fesses, tout comme il se rappelait de la texture de toutes les parties de celui-ci contre ses doigts, ses lèvres. Autant dire que cette nuit restait résolument une nuit que son corps à défaut de son esprit se souvenait avec exactitude. Mais en songeant à cela, il ne pouvait point également oublier la déception qu’il avait ressentie, lorsqu’il avait entendu parler de son départ pour la Corée quelques jours après cette nuit passé ensemble. Une nuit qu’il lui semblait impossible d’oublier et qu’importe si à la suite de cette première fois avec lui, son premier partenaire masculin, il avait eu d’autre amant, la passion n’avait point été la même.

Alors maintenant qu’il l’avait sous ses yeux, en chair et en os, il ne pouvait nier qu’il avait cruellement envie de revivre cette nuit, de se sentir de nouveau bruler sous le feu de la passion, lui qui était désormais une logue vivante sans sa dose de méthadone. Depuis son accident, il s’était assagi, peut être trop d’ailleurs, il faut dire qu’à ses yeux les coréens avaient une certaine tendance à avoir un balai dans leurs culs au point qu’il avait eu du mal à reprendre une vie sexuelle très active. Peut être également parce que personne n’était parvenu à réveiller le lion qui se trouvait en lui où ils disparaissaient de la circulation sans jamais réapparaitre devant lui lorsque le jeu de séduction s’était enclenché ? Bref tout cela faisait qu’il était cruellement frustré et qu’il avait énormément du mal à faire avec. Surtout si on ajoutait à cela sa lassitude pour la monotonie, le fait qu’il avait cruellement mal parfois durant des jours et que parfois son activité au Glee Club l’ennuyait à en mourir tellement il avait l’impression de perdre parfois son temps. Bref, sa nuit était d’un ennui mais au fond de lui-même il savait que cette rencontre avec le jeune homme ici présent allait changer la donne. Qu’importe si celui-ci désirait s’échapper de son regard, de son contrôle, il n’allait résolument pas lui laisser la possibilité. Non, il désirait plus que tout se l’approprier de façon définitive. Après tout, n’était-ce pas son jouet préféré ?

Au fond de lui-même, il ne pouvait que se sentir ravi de voir qu’il avait toujours autant d’impact sur ce dernier. Il suffisait pour cela de voir le regard noir que celui-ci lui lançait malgré ses airs stoïques qu’il tentait d’afficher. Cependant cela ne marchait point avec lui. Pourquoi ? Tout simplement parce que durant près de deux ans, il n’avait eu de cesse que de le chercher, de trouver ses points faibles pour qu’il lui lance ce regard haineux, rempli d’envie et à la fois si vaniteux. Sadique ? Masochiste ? Les deux termes pouvaient parfaitement lui convenir à partir du moment qu’il avait l’impression d’être vivant, de sentir son être s’enflammer et ressentir quelque chose. C’est pour cela qu’il se contenta de sourire en coin d’un air taquin lorsqu’il le vit masser sa tempe droite alors qu’il le fixait ramasser ses partitions. Il voyait bien qu’en l’espace de quelques mots, il était parvenu à l’exaspérer et au fond de lui-même, il ne pouvait point s’empêcher d’en être fier. Une colère que celui-ci tentait résolument de canaliser mais en vain, ce qui faisait qu’amuser d’autant plus Yong Woo qui prenait alors bien son temps s’affaire à son affaire. Un amusement qui ne fit que s’augmenter lors que celui-ci lui lança sèchement après un temps de réflexion que le destin n’avait rien à avoir avec tout ça.

Pourtant à ses yeux, leur histoire, leur relation ne se résumaient qu’à ce terme. Bien que n’étant pas du genre romantique, il ne pouvait s’empêcher de penser que le destin avait une grande part dans le fait qu’ils étaient présentement si liés l’un à l’autre. Après tout, ils désiraient tous les deux devenir des musiciens reconnus à travers le monde, étaient douées en composition, arrangement, avait une passion dévorante pour leur musique, au point d’être détaché de tout, d’être prit pour des fous et plus que tout, ils avaient Hailey. Hailey était résolument le point central de cette animosité qu’ils avaient l’un pour l’autre. Tandis que l’un était le double de cette dernière depuis la naissance, l’autre était résolument sa moitié, l’être dont elle ne pouvait plus se passer car il lui avait permit de naitre telle qu’elle le désirait. Autant dire que même s’il ne partageait pas cet avis, si contrairement à ce qu’il pensait, le destin avait eu une grande incidence sur tout cela. Cependant il se garda bien de lui faire part de son point de vue, lui laissant donc la possibilité de poursuivre. Il lui demanda alors s’il ne croyait pas, se taisant comme s’il était en manque de mots pour poursuivre. Un comportement des plus étranges pour le jeune homme, qui était pourtant connu pour être un homme avec de la répartie et un self control excellent. Ce qui anima un sentiment de fierté en Yong Woo qui prenait pleinement conscience que leur rencontre déstabilisait totalement ce dernier et il ne pouvait s’empêcher de vouloir en jouer, de s’amuser encore plus avec lui et ce, qu’importent les conséquences.

« Tu ne crois pas que…qu’on ferait mieux de s’ignorer ? » lui demanda alors Jun Kyung dans une voix confuse.

Depuis quand était-il le genre d’homme à fuir ainsi, à désirer qu’ils s’ignorent alors qu’il avait passé toute son adolescence à se mesurer à lui. Cette réaction sembla animer une certaine contrariété en Yong Woo qui n’était résolument point d’accord avec ce dernier. Non, il ne croyait pas qu’ils feraient mieux de s’ignorer et même plus que tout, il voulait à tout prit le revoir pour des raisons toutes aussi lugubres que celle qui faisaient qu’il se sentait énervé. Pour preuve son regard s’était durci alors qu’il posait une partition sur une autre pour la prendre dans sa seule main valide. Voyant ce dernier s’accroupir à ses côtés pour l’aider à ramasser les feuilles, il tenta d’avaler la pilule tout en tâchant de comprendre pourquoi il réagissait ainsi. Si Jun Kyung pensait qu’il allait le laisser tranquille alors que de son côté il en avait pas fini avec lui, il se mettait le doigt dans l’œil. Après tout, on ne le surnommait point « Little Angel » pour rien. Donner l’impression d’être en ange alors qu’on était un véritable démon, maitre de la manipulation et du chantage.

Prenant les feuilles que celui-ci lui tendit, il remarqua aisément qu’il n’avait plus cette odeur de cigarette qui lui collait à la peau. Peut être qu’en venant ici, ce dernier avait changé d’hygiène de vie. En tout cas, cela ne faisait qu’amplifier l’odeur si exquise de son parfum qui enivrant ses narines comme lors de cette nuit. A croire qu’il n’avait par contre point changé de parfum depuis des années. Souriant malicieusement à cet état de fait, il se contenta de relever son regard de nouveau amusé vers le sien en murmurant pour qu’il puisse être le seul à l’entendre parler. « Tu portes exactement le même parfum que cette nuit là, tu sais Junnie ? »

Souriant malicieusement à ces paroles, il le fixa d’un air taquin, observant avec plaisir l’expression d’effroi que celui-ci allait résolument lui lancer de le voir abordé aussi spontanément un sujet qu’il savait tabou pour ce dernier. Voulant plus que tout le faire sortir de ses gons, c’est sans crier garde qu’il s’approcha de nouveau de son oreille pour y glisser dans une voie presque mielleuse et joueuse. « Je me souviens également de cette merveilleuse expression que tu me lançais et tu veux que je t’ignore désormais ? Désolée Junnie mais je n’ai pas fini avec toi… tu t’échapperas pas de mes griffes cette fois ci… »

Salaud ? C’était résolument le terme qui pouvait convenir mais cela n’avait que très peu d’importance à ces yeux. Tant qu’il possédait entre ces mains des faits qui pourraient obligés le jeune homme à continuer de le voir. Idiot ? C’était peut être le cas mais une fois de plus, il s’en moquait. Voyant que personne n’observait leur position actuelle, ni ne prêtait attention à leur personne, il s’aventura à mordiller deux secondes l’oreille de ce dernier, comme lors de cette nuit passée dans une chambre d’hôtel, avant de s’éloigner rapidement de nouveau en lançant plus ferment mais dans un susurre.

« A moins que tu souhaites que toute l’école soit au courant de notre petit secret ? C’est comme tu veux, Junnie. »

Une menace ? C’en était bien une… Oui pour s’accaparer le jeune homme, il fallait vraiment croire qu’il était prêt à tout.



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I hear a voice say : don't be so blind
It's telling me all these things
That you would probably hide
Am I your one and only desire ?
Am I the reason you breathe ?
Or am I the reason you cry ?
Always,
I just can't live without you.
À s’en taper la tête contre un mur. Jun Kyung parcourra le couloir d’un long regard suspicieux; fort heureusement, pour une fois, personne ne semblait le remarquer, et il en était purement soulagé. Quelques filles discutaient plus loin, mais étaient bien trop absorbées par leurs bavardages pour les remarquer. Il y avait bien ce garçon en cours de mathématiques avec lui qui aurait pu les voir, mais contre toute attente, il les dépassa sans un mot, le nez plongé dans un vieux livre abîmé. Jun Kyung en aurait presque soupiré de soulagement s’il n’avait pas un semblant d’image à entretenir face à Yong Woo. Toujours accroupi au sol en faisant mine de l’aider à ramasser ses feuilles, son cerveau s’appliquait à tout analyser, essayait de tout gérer. Il ne pouvait décemment pas perdre la face en présence de Yong Woo. Ce qui le menait logiquement à penser qu’il ne devait ni partir, ni trop montrer le choc qui le subjuguait. Mais il ne pouvait pas non plus lui exploser dans la figure immédiatement, après tout, ils étaient en public et il ne voulait certainement pas qu’on les voie ensemble. Il connaissait Yong Woo; ce vil personnage n’hésiterait pas à raconter des bobards à quiconque voudrait bien l’écouter uniquement pour le foutre dans la mouise. Il repensa à Hailey, qui vouait un tel culte à un type pareil. Le rockeur avait beau s’imaginer son homologue classique gentil, drôle, ou quoi qu’il faille posséder pour être un bon ami… cette image ne lui collait pas. Ce n’était pas naturel. Il ignorait comment il se comportait avec sa sœur: il était évident qu’il ne se montrait pas de la même manière pour elle que pour lui, mais il aurait été anormal qu’il en fusse le parfait inverse. Les gens ne changent pas radicalement de la sorte, n’est-ce pas ? Oh, bien sûr, il ne doutait pas des capacités de Yong Woo à manipuler son entourage tant il avait eut l’occasion d’en être sujet, mais tout de même, cela paraissait irréaliste. Et stupide. Pourquoi se creuser la tête à tenter d’être différent selon les personnes fréquentées ? C’était résolument quelque chose qui n’entrait pas dans la vision des choses de Jun Kyung qui, lui, se complaisait à l’idée d’imposer sa personnalité.

I love you, I hate you
I can't live around you
I breathe you, I taste you
I can't live without you
I just can't take anymore
This life of solitude
I guess that I'm out the door
And now I'm done with you.
Il se sentait étrangement stupide d’avoir demandé à Yong Woo de l’ignorer. Lui qui n’était généralement absolument pas dérangé à l’idée d’être connu de tous, voilà qu’il désirait mettre une impasse entre eux. Mais bon. Yong Woo, c’était différent, précisons-le uniquement pour la forme bien que ça soit inutile. Le problème n’était pas qu’il sache des choses sur lui, ou de le croiser dans les couloirs, non, non. Il voulait seulement éviter de l’avoir à proximité. Pour éviter que les autres se fassent de drôles d’idées à son sujet. Il en frémit presque d’horreur. Au Diable toutes les rumeurs qui le concernaient, au Diable les pires sottises qui se répandaient à son sujet dans les écoles. Jun Kyung n’en avait rien à faire tant qu’on n’y mêlait pas le mot « gay ». Il ignorait d’où lui sortait ce refus, et ne voulait pas le savoir. Ce n’était pas la peur des remarques désobligeantes, en tout cas. Jamais il n’en avait eu cure. Quelque chose bloquait, voilà tout. En son fort intérieur, il ne pouvait accepter une chose pareille. Jusqu’à son aventure avec Yong Woo, il n’avait jamais douté de ses attirances sexuelles. Jamais. Et puis, il y avait eu ce petit truc, ce petit grain de sable méchamment glissé dans l’engrenage qui l’avait mené à prendre peur. Il aimait les femmes. Sans aucun doute; jamais il n’avait eut à se forcer pour poser ses lèvres sur les leurs ou pour frotter son corps contre elles. Il aimait leur parfum, leurs cheveux, leurs yeux. Que pouvait-il aimer chez les hommes ? Rien, Seigneur, rien ! L’attirance qu’il aurait pu éprouver pour eux n’avait pas de nom. Jun Kyung, du moins, n’arrivait pas à déterminer ce qui aurait pu lui plaire chez un de ses comparses. Les yeux ? Le dos ? Le visage ? Argh. Rien que d’y penser, il trouvait cela malsain, inimaginable. Et regarder Yong Woo ne l’aidait en rien à comprendre, ou à se donner une vague idée de ce que c’était vraiment, d’avoir un faible pour les garçons.

I feel like you don't want me around
I guess I'll pack all my things
I guess I'll see you around
Inside, it bottles up until now
As I walk out your door
All I can hear is the sound of...
Always
I just can't live without you.
Ce qui l’amenait à se poser une nouvelle question: pourquoi Yong Woo ? Avant lui, il y avait eu beaucoup d’occasions où il était bourré et en compagnie d’un autre garçon qui aurait bien aimé faire des galipettes avec lui. Des occasions qui auraient pu dégénérer tout aussi vite qu’entre eux deux mais qui, pourtant, n’avaient jamais abouties à une telle extrême. Jun Kyung était toujours parvenu à mettre de la distance, à faire comprendre son désaccord. Ça n’avait rien d’un exploit puisque l’envie ne lui était jamais venue de coucher avec l’un d’eux, à vrai dire. Mais pour Yong Woo, il devait forcément y avoir eu quelque chose d’autre. Une drogue particulière, peut-être ? Il l’en savait capable. Avec cette justification, Jun se serait sans doute senti bien moins mal qu’il ne l’était présentement. Plusieurs jeunes hommes avaient tentés leur chance avec lui, sans succès, mais un seul essai de ce jeune emmerdeur avait suffit pour le mener dans ses derniers retranchements. Jun Kyung leva les yeux des partitions éparpillées sur le carrelage et, dédaigneusement, observa le visage de Yong Woo. Un de ses sourcils s’arqua. Le voir ici, maintenant, ne lui faisait rien. Enfin, bien sûr, il ressentait de la colère et du dégoût de le voir se tenir ainsi dans ce couloir, mais il n’avait absolument pas envie de se jeter sur lui, ni quoi que ce soit de tordu dans ce genre. À priori, il n’avait rien de mieux, de plus que les autres. Pourtant, il était parvenu par grand miracle à le mener jusqu’à une chambre. À l’allonger sur un lit. À l’enrouler dans des draps bien vite défaits avec hâte. À faire toutes ces choses dont Jun Kyung ne se souvenait plus vraiment mais qu’il avait conscience d’avoir tout de même faites, un peu comme s’il avait assisté à la scène d’un point de vue extérieur. Pourquoi Yong Woo ? Aucune idée. Ce gamin n’avait pour talent de lui provoquer de grandes interrogations sans réponses.

I love you
I hate you
I can't live without you
I left my head around your heart
Why would you tear my world apart ?
Always.
Jun Kyung lui tendit la pile de feuilles, mine de rien, en silence. Yong Woo les saisit. L’horrible bonhomme eut le courageux culot de lui dire qu’il portait le même parfum que ce jour-là. Diable, mais pourquoi se sentait-il obligé de lui dire de telles choses ? N’imaginez surtout pas un Jun Kyung tout rougissant et gêné, car ce n’était nullement son attitude du moment: il affichait une mine purement hostile envers lui, sourcils légèrement froncés, bouche pincée, tempes battantes. Voir la fumée s’échapper de ses narines ou de ses oreilles n’aurait pas eu grand-chose de bien surprenant. À vrai dire, il ne savait même pas de quel parfum il s’agissait: le flacon semblait être interminable depuis toutes ces années… il soupçonnait ses grands-parents de le réapprovisionner lorsqu’il commençait à manquer, et lui ne remarquait rien. Il songea néanmoins qu’il devait sans doute plus sentir le pétard que l’eau de toilette, mais n’en toucha mot. Parler avec lui le menait à des envies de plus en plus violentes de le frapper, de lui fracasser le front sur le coin d’une table lustrée, de lui couper les doigts. Tant de joyeuses idées qu’il aurait pu mettre en exécution s’il n’avait pas répondu du tac-au-tac, sans y penser « Comme c’est mignon. » en lui envoyant un sourire méprisant. Quoi, il se souvenait aussi du nombre de petits oursons qu’il y avait sur son caleçon et la couleur de ses chaussettes ? Ou du… de son expression ?! La fureur l’envahit. Il ne voulait pas entendre ça. Pourquoi ce salopard se rappelait-il de tout dans les moindres détails alors que lui-même avait perdu la majorité de ses souvenirs ? Sans doute aurait-il pu jouer à son tour le jeu de la déstabilisation. Oh, bien sûr, il aurait pu bluffer. Aurait, s’il n’avait eu ne serait-ce qu’une seule petite idée qui aurait pu mettre Yong Woo mal-à-l’aise. Jun Kyung songea furtivement à une vanne sur la taille de son engin, mais c’était tellement mauvais qu’il s’en abstint; mieux valait se taire plutôt que de dire une stupidité qui risquait de le mettre plus faible que lui.

I see the blood all over your hands
Does it make you feel more like a man ?
Was it all just a part of your plan ?
The pistol's shakin' in my hands
And all I hear is the sound.
Il ne répondit pas, tentant le self-control. Mais lorsque le gamin s’approcha à nouveau de lui, il eut beau tenter de s’éloigner, il parvint tout de même à mordre - oui, parce que Jun Kyung n’y voyait là aucunement l’attitude sensuelle qu’il y attribuait en temps normal - l’oreille, lui provoquant une vague de répulsion innommable. Et il le menaçait, cette petite enflure. De tout divulguer. À toute l’école. Point sensible. Yong Woo allait trop loin, et si Jun Kyung avait décidé de ne pas se laisser aller à la colère et à l’impulsion stupide, il craqua: d’un bond furieux, il se jeta sur lui en balayant d’un geste de la main les partitions que Yong Woo tenait encore. Peut-être lança-t-il un cri ou une exclamation de rage, mais il n’y prit pas garde: plus rien d’autre que la tête à présent plaquée au sol de Yong Woo ne comptait, plus rien d’autre ne comptait à part la surprise, et bientôt la peur, qui s’affichait sur son visage. Jun Kyung leva le poing, et n’hésita pas. Il s’abattit avec un bruit sourd contre la joue d’ordinaire si pale du plus jeune, qui se colora aussitôt d’un rouge vif caractéristique des violences. Il identifia un cri derrière lui comme venant d’une fille témoin de la scène qui n’avait certainement jamais vu personne se faire agresser pareillement. Hors de lui, Jun maintenait Yong Woo au sol avec sa main gauche appuyée solidement sur son épaule, et de la droite, il continua à le frapper. Pas de toutes ses forces. Le but n’était pas de le tuer. Juste de lui faire mal, de lui faire comprendre que si tout allait bien dans le meilleur des mondes pour lui, dans son cas, ça ne passait pas. Jun Kyung aurait supporté beaucoup d’affront de sa part, mais certainement pas le chantage. Les partitions, libérées de la poigne de Yong Woo, se remirent à voler en désordre et s’éparpillèrent autour d’eux tandis qu’il s’installait à genoux sur son ventre. Impossible pour Yong Woo de se dégager, et Jun Kyung pensa avec contentement que ce n’était certainement pas sa main invalide qui allait lui servir pour se battre: car si Yong Woo était plutôt doué, il faut l’avouer, pour le faire sortir de ses gonds, Jun Kyung, quand à lui, répondait toujours présent à la violence. S’il y avait bien une chose à laquelle son rival ne pourrait jamais le battre, c’était aux jeux de poings.
Après quelques coups portés au hasard mais qui avaient presque tous atteints leur cible - la tête du plus jeune, en somme - Jun Kyung s’arrêta et le saisit par le col de l’uniforme, maintenant encore plus mal fichu que le sien.

« Si tu penses que le chantage marchera avec moi, non seulement tu te surestimes, mais en plus tu me prends pour un con que je ne suis pas. Tu veux jouer à ça ? Très bien. Je peux te garantir que des mecs pas très nets pourraient soudainement se découvrir un intérêt tout particulier pour toi si tu vas raconter ça à qui que ce soit. Puisque tu as l’air d’aimer ça, ça te plairait qu’ils te coincent dans une ruelle et te passent dessus les uns après les autres ? Moi, je suis sûr que c‘est un spectacle qui en vaudra la peine, Yong Woo. »

I love you
I hate you
I can't live without you
I love you
I hate you
I can't live without you
I just can't take anymore
This life of solitude
I pick myself off the floor
And now I'm done with you

Always.



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Avait-il pleinement conscience qu’il était en train de se comporter comme une ordure ? Peut être qu’en effet, il en avait une vague idée et d’autant plus lorsque la personne qu’il avait en face de lui se trouvait être le garçon si présent. Il ne savait pas d’où lui venait cette envie irrationnelle qu’il avait de pousser le plus vieux dans le dernier de ses retranchements mais c’était toujours plus fort que lui. Si la personne en face de lui avait été une autre personne, sans aucun doute que ses réactions auraient été totalement différentes. Cette vanité qu’il avait dans le regard à cet instant présent, n’aurait eu aucun lieu d’être et sans aucun doute que son regard serait resté amical, tendre et taquin. Seulement un simple mot de la part de ce dernier avait totalement changé la donne. En son fond intérieur, il y avait quelque chose qui refusait l’idée nette d’ignorer son vis-à-vis comme s’il ne s’était jamais rien passé entre eux deux, comme s’ils n’étaient rien l’un pour l’autre. A ses yeux leur relation n’était pas aussi banale que ce dernier pouvait l’imaginer. Qui le premier d’eux deux s’était entêté à le surpasser ? Qui avait tenté à maintes reprises de surpasser le génie de la musique classique, qu’il était, en voulant prouver que sa musique était bien meilleure que la sienne ? Était-ce lui ou bien Jun Kyung, qui avait décidé de faire de lui son rival ? Bien sur que Jun Kyung était le seul responsable de tout cela. C’était lui qui avait éveillé un curieux intérêt en sa personne, lui qui a l’époque n’avait d’yeux que pour sa musique trouvant les êtres humains si peu intéressant comparé à sa muse, il lui avait donné envie de porter son attention sur ce jeune homme si attrayant, si intéressant et pourtant si difficile à cerner qu’il était.

A ses yeux leur relation n’était résolument pas quelque chose qu’on pouvait aisément oublié ou du moins il ne le souhaitait nullement. Pourquoi ? Dieu seul le savait et il ne souhaitait nullement répondre à une question du genre parce que pour lui, il était plus qu’évidant qu’ils étaient dans une certaine mesure liait l’un à l’autre et qu’importe ce que ce dernier pouvait dire. Egoïste ? Assurément qu’il l’était, il était un peu à l’image de ses petits princes à qui la vie avait toujours sourit jusqu’au jour où on lui avait tout enlevé, jusqu’à sa raison de vivre. Alors peut être était ce stupide pour certaines personnes mais il était intimement persuadé que Jun Kyung était résolument un des seuls êtres à pouvoir le tirer de la léthargie dans laquelle il était, à lui donner les moyens de se surpasser pour redevenir l’être qu’il avait été avant cette accident et dont il se contentait désormais qu’à paraitre aux yeux des autres. Il était donc possible que la méthode employée n’était peut être pas la bonne avec le jeune rockeur mais il savait que sans cela, sans tenter de le pousser dans ses derniers retranchements, il n’allait rien obtenir de sa personne. Son vis-à-vis allait sans aucun doute une fois de plus trouver une raison de disparaitre de sa vie, comme pour tenter de le fuir, d’oublier sans doute cette erreur qu’il devait considérer d’être passé sous ses draps un soir. Pour s’en rendre compte il ne fallait pas être divin, il suffisait de voir son regard et l’expression générale de son visage alors qu’il lui avait lancé qu’il portait le même parfum.

Lui-même était surprit d’être en mesure de se souvenir de ce détail mais en même temps, il ne pouvait pas ne pas être capable. Pourquoi ? Tout simplement parce que sans le savoir lui-même, cette nuit qui restait ombrageuse pour lui, l’avait inspiré plus qu’aucunes autres de ses conquêtes d’une nuit, d’une semaine, voir d’un mois. En tant qu’artiste, il puisait sa créativité dans toutes les rencontres et passions qu’il vivait en compagnie de ses inconnus qui allaient sans aucun doute le rester. Il aimait plus que tout sentir cette douce chaleur due à la passion emplir ses sens, conférant alors de merveilleuses mélodies à son esprit dès lors qu’il posait ses lèvres, ses doigts ou son corps sur la chair brulante d’un autre corps. Aussi tordue que pouvait être cette idée, c’était ainsi qu’il voyait l’acte charnel. Le sexe était à ses yeux un concerto merveilleux dans lequel des sons mélodieux s’ajoutaient et se juxtaposaient dans son esprit pour créer un morceau dont il serait en mesure de se souvenir le lendemain pour composer, pour laisser sa passion dévorante étaler ses notes sur des partitions qui deviendraient ainsi des œuvres. Autant dire qu’il donnait parfois l’impression d’être un fou lorsqu’il avouait tout ceci mais il considérait que seul un artiste pouvait comprendre sa logique et y adhérait. Lors de cette nuit dont il se souvenait que brièvement, il avait ô combien celle-ci l’avait inspirée et où l’idée de succomber de nouveau à ses charmes, à ses lèvres et son corps était résolument quelque chose qui désirait quelque part au fond de lui-même. Peut être que cela était encore un secret pour l’instant mais il le voulait de nouveau, il désirait plus que tout savourer de nouveau cette luxure pour être certain qu’il était la cause, la raison de l’un de ses plus beaux chefs d’œuvre, celui qu’il n’avait point entendre puisqu’il s’était rendu à Séoul.

Seulement ce désir était résolument non réciproque et cette nuit qu’ils avaient partagés ensemble semblait rien qu’à l’énonciation être un sujet tabou pour son vis-à-vis. En disant ces menaces, dites uniquement dans le but de taquiner, de trouver un moyen comme un autre de rattacher le jeune homme à sa personne, il ne s’attendit nullement à la réaction quelque disproportionnée de ce dernier, qui semblait quant à lui prendre très sérieusement ses paroles. C’est donc avec surprise qu’il le sentit lui sauter dessus, le planquant au sol dans un rugissement de rage sans qu’il puisse objecter la moindre résistance. Il lâcha donc ses partitions pour tenter de riposter et de cesser l’attaque de Jun Kyung mais il était bien disposé de sorte qu’il ne puisse nullement se défendre. Impuissant, il ne pu que se résoudre à accuser les coups assassins de ce dernier sur son visage. Un visage qui jusqu’à présent n’avait jamais subit aucun préjudice et qui n’était nullement habitué à la douleur, seulement lui l’était, vivant avec elle depuis désormais près de deux ans. Il se contenta alors seulement d’observer le visage de ce dernier avec une certaine animosité nullement du au fait qu’il le frappait mais plus qu’il ne savait toujours pas après tant d’années quel type de personne il était réellement. C’est donc comme une poupée inanimée qu’il le vit lui saisir le col de son uniforme pour plonger son regard noir dans les siennes si taciturnes désormais, qu’il entendit à son tour le menacer.

« Si tu penses que le chantage marchera avec moi, non seulement tu te surestimes, mais en plus tu me prends pour un con que je ne suis pas. Tu veux jouer à ça ? Très bien. Je peux te garantir que des mecs pas très nets pourraient soudainement se découvrir un intérêt tout particulier pour toi si tu vas raconter ça à qui que ce soit. Puisque tu as l’air d’aimer ça, ça te plairait qu’ils te coincent dans une ruelle et te passent dessus les uns après les autres ? Moi je suis sûr que c’est un spectacle qui en voudra la peine, Yong Woo. » Avait-il aboyait avec force, tellement que contrairement à tout à l’heure, tous les regards étaient sur eux.

Perdu dans les pupilles si noirs du jeune homme, il ne remarqua que quelques secondes plus tard que la foule qui s’était amassé derrière eux, s’écartait pour laisser place à une personne bien plus âgée, qui se trouvait être un professeur. Le visage sévère et intransigeant, c’est dans une voix grave qu’il pria son agresseur de le libérer. Sentant les doigts de ce dernier se desserrer autour de son col et s’éloigner de lui, il se contenta seulement de se relever à son tour prenant ainsi appuie sur sa main valide pour le faire. Se leva rapidement, il se retrouva face à face avec l’homme qui observa singulièrement ses hématomes alors qu’il lui lançait dans le même ton.

« Pourrais-je savoir pourquoi deux élèves de notre école se donnent ainsi en spectacle devant ces camarades. Un spectacle totalement dégradant et démontrant parfaitement la stupidité humaine de plus est. Je vous écoute, Lee Yong Woo ? »

« Oh mais c’est un malentendu professeur, je vous assure. » Se contenta-t-il seulement de répondre à cette question, tandis qu’il glissait ses doigts aux coins de ses lèvres pour essuyer la morsure qu’avaient faite ses dents sur celles-ci quelques minutes auparavant. Improvisant une excuse comme il savait si bien le faire, il sourit avec désinvolture à son professeur alors qu’il osait les épaules en ajoutait dans un ton un peu moins grave mais plus amusé.

« En fait pour votre gouverne, mon ami ici présent souhaite depuis sa plus tendre enfance devenir un acteur totalement convaincant dans ses interprétations. Ayant donc un casting sous peu dans lequel il postule pour un rôle de gangster dans la mafia, il voulait juste savoir s’il allait être crédible. Il est très doué d’ailleurs puisqu’il s’est même laissé embarquer par son interprétation qui reconnaissons le était éblouissante. Vous y avez cru vous aussi, n’est ce pas ? J’avoue que même moi j’ai eu un peu peur… Alala Jun Kyung est résolument un futur acteur de génie. »

Septique, quoique habitué à l'attitude égocentrique de Yong Woo, ce dernier le détailla avec attention comme pour le sonder et ainsi s’assurer qu’il s’agissait de la vérité. Bien entendu, il pouvait nullement supposer que Yong Woo était doué pour mentir, d’inventer des trucs aussi gros comme une maison et de les faire avaler par n’importe qui. Pour sa part, il se contenta seulement de sourire de façon neutre mais polie pour ne pas paraitre impertinent. Ne voyant résolument rien venir affirmer le contraire de ce qu’il venait de dire. Leur professeur se contenta seulement de soupirer de façon neutre en lança.

« Bien. J’espère que ce genre d’accident ne se reproduira plus sinon je sévirais, est ce bien compris ? Allez faire un tour à l’infirmerie Lee Yong Woo, votre ami vous a pas raté pour qu’un simple entrainement. »

Pourtant deux doigts à sa trempe comme s’il saluait son professeur d’un salut militaire, il sourit plus franchement et se contenta seulement de répondre alors que ce dernier leur tournait déjà le dos pour rejoindre sa classe.

« Bien professeur, je ramasse mes partitions et j’y vais. »

En agissant, il fit sourire quelques demoiselles qui ne put s’empêcher d’affubler d’un clin d’œil amusé et dragueur. Seulement cette apparence euphorique et douce venait totalement contredire ce qu’elle était dans son esprit. La colère ou du moins la déception habitait son âme et lorsque tous leurs spectateurs se dispersèrent pour reprendre leurs activités dans leur coin, ils se retrouvèrent de nouveau seul. Il se contenta alors seulement de se retourner vers lui mais avec un visage bien plus fermé qu’auparavant presque hautain alors qu’il s’agenouillait pour ramasser de nouveau ses partitions qui commençaient désormais à être froisser face à tant d’ingratitude. Cela suffit pour augmenter son agacement vis-à-vis de Jun Kyung, sans pour autant être en mesure d’en déterminer la véritable cause. Qu’est ce qu’il pouvait tant l’énerver mais il préféra soupirer d’exaspération que de dire ce qu’il avait envie de dire mais en même temps il ne put s’empêcher d’ajouter dans une voix neutre, dénuée de toute taquinerie ou d’énervement.

« Franchement, t’es toujours pas capable de comprendre comment je fonctionne après tant d’années. S’en est désolant vraiment. Comme si j’étais assez salop pour faire une chose pareille… Tu réagis toujours de façon extrême lorsqu’on te menace amicalement ? »

Oui, il avait fini de jouer et en disant cela, il n’attendait pas de réaction particulière, si ce n’est de lui faire comprendre que s’il était énervé, lui aussi l’était tout autant, bien que les raisons semblaient-ils étaient totalement différentes.



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Parfois, Jun Kyung se maudissait d’être aussi impulsif qu’il l’était. Réfléchir avant d’agir ? Ce n’était pas dans ses cordes. Il ne vivait que par l’action et par l’excès, sans jamais savoir s’arrêter lorsqu’il l’aurait fallut. Mais bon: c’était un artiste, et les artistes de sa catégorie ne savaient souvent pas comment agir de manière coordonnée. Jun Kyung, qui était une boule de nerfs, de frustrations et de colère ambulante ne parvenait pas à se retenir de faire la première chose qui traversait son esprit lors des instants critiques comme celui-ci. Il avait beau connaître Yong Woo - ou du moins, il pensait le connaître - jamais il ne lui était venu en tête qu’il tentait probablement de le manipuler. Sans doute n’aurait-il pas su se contenir même en le sachant, mais tout de même: sa réaction aurait peut-être été différente et surtout, moins excessive. De toutes façons, dés que ça concernait Yong Woo, il ne faisait plus rien de logique. De manière générale, Jun Kyung n’était pas une personne empreinte d’une capacité à agir logiquement, certes, mais tout changeait lorsque l’élément « Lee Yong Woo » s’ajoutait à l’addition. Plus jeune, il se souvenait s’être totalement enflammé en espérant parvenir à le surpasser un jour; un sentiment qu’il avait toujours consciencieusement nourrit jusqu’à présent et qui n’attendait que son retour pour se consumer à nouveau. Eh bien voilà, les dés étaient jetés. Il ne manquait pour ainsi dire « plus que ça » pour achever le pauvre Johnson définitivement. Parce que oui, Yong Woo allait réveiller sa compétitivité une nouvelle fois. Pour le surpasser, sans doute allait-il devoir beaucoup boire et beaucoup fumer, et comme par hasard, un soir, il se rendrait compte que sa vie n’avait aucun sens et se pendrait au lustre de la cuisine. Enfin. Nous n’en étions pas encore là, fort heureusement pour lui, mais quelque chose de dramatique allait ressortir de cet accrochage avec le meilleur ami de sa tendre sœur. Pas besoin d’être psychanalyste ou devin pour le comprendre. La preuve, Jun Kyung lui-même s’en doutait déjà ! Il rageait intérieurement - extérieurement aussi d’ailleurs - de le voir ici. Avec son petit sourire charmeur et supérieur, avec ses partitions géniales mais détestables. Et par-dessus tout, il savait des choses que l’américain craignait clairement de voir évoquées. Jun Kyung ne voulait plus penser à tout cela, il ne voulait pas le voir revenir dans sa vie, et par-dessus tout, il n’avait pas envie de se souvenir de leur terrible secret. Cela faisait longtemps qu’il ne s’était pas rappelé de tout ça. Avoir Yong Woo face à lui faisait défiler de nombreuses images de cette lointaine nuit qu’il s’appliquait si bien à oublier. Des choses indécentes qu’il ne se croyait pas capable de faire jusque là. Il faut avouer que Yong Woo avait beaucoup perturbé sa vie: avant cela, jamais Jun n’avait imaginé une seule seconde qu’aimer les garçons était possible. Il ne se connaissait aucun ami gay, et par-dessus tout, était bien loin de penser que très prochainement, son baptême d’homosexualité allait avoir lieu. Avec Yong Woo. Dieu sait à quel point il était bourré pour en être arrivé là… il frissonna de tout son corps. Ce qui aurait dû le dégoûter plus que n’importe quel autre chose le mettait juste terriblement mal à l’aise.

Le pire dans tout ça, c’était sans doute le sérieux avec lequel il menaçait Yong Woo. Comme dit précédemment, son cerveau n’était pas programmé pour se douter une seule seconde que son adversaire n’était pas sérieux le moins du monde. Mais il en aurait été capable, oh, ça oui. Sans doute se serait-il même délecté de cette vue, ou du moins, il le pensait. Rien n’est moins sûr que la capacité avec laquelle un homme peut supporter d’assister à un viol ou à un passage à tabac. C’était horrible, mais bizarrement, il était plutôt fier de lui. Il espérait avoir eu son petit effet dans le genre « méchant type ». Les élèves présents dans le couloir s’étaient tous amassés autour d’eux et chuchotaient à voix basse entre eux, se croyant certainement discrets. Jun Kyung eut envie de se tourner vers eux pour leur hurler de foutre le camp, mais il était bien trop captivé par les yeux de Yong Woo qui le scrutaient, interdit. Il était allongé sous lui dans une position prête à se débattre, Jun enserrant ses hanches avec ses cuisses. Dire qu’il n’y avait qu’un pas entre une position de haine comme celle-ci et une position d’amour débridée… l’intimité de la situation ne lui vint pas en tête, mais en voyant son reflet dans les pupilles foncées de son rival, le rockeur se sentit subitement stupide. Il avait déjà commencé à lâcher le col de Yong Woo lorsqu’un professeur qu’il ne connaissait pas se fraya un chemin jusqu’à eux en jouant des coudes parmi les élèves pour passer. Jun Kyung ne paniqua pas: il était juste purement agacé à l’idée de devoir subir un sermon, ou quelque chose comme ça. Mais Yong Woo les tira d’affaire, fort heureusement. Il inventa une histoire complètement stupide et peu crédible que le maître goba tout de même - ce qui surprit grandement Jun - en disant que l’agresseur répétait seulement un rôle pour une audition. Pourquoi pas ? Il ne pouvait pas réfuter, puisque visiblement, l’excuse avait son effet désiré: le vieil homme s’éloignait à présent, l’air un peu consterné mais pas insistant. Au bout de quelques minutes, ils se retrouvèrent à nouveau seuls. Comme Jun Kyung aurait aimé partir ! Mais quelque chose le retenait. Ce n’était pas parce qu’il voulait discuter avec Yong Woo, loin de là puisqu’il lui aurait bien volontiers replanté son poing dans la figure s’il en avait eu l’occasion, mais… il ne pouvait pas y aller. Pas encore. Il le sentait, il le savait, quand bien même ce que lui disait Yong Woo à présent ne lui soutirait aucune honte ni remords.

Effectivement, il avait foiré. Effectivement, le fonctionnement du plus jeune lui échappait bien plus qu’il ne le croyait. Quant à son côté salaud… il ne le remettrait pas en cause: Jun Kyung était intimement persuadé qu’il était capable d’aller raconter leur nuit à n’importe qui, et avec plaisir. Il soupira, chercha son paquet de cigarettes avant de se rappeler qu’ils étaient dans le bâtiment et qu’il ne pouvait pas cloper ici à cause des détecteurs de fumée collés au plafond. Il regarda Yong Woo ramasser une seconde fois ses partitions, mais sans l’aider, cette fois-ci. Il poussait sa réflexion pour essayer de déterminer - pour lui-même en premier lieu - s’il réagissait toujours de cette manière face aux menaces. Non, bien évidemment que non. Il ne restait jamais de marbre, mais de la part de Yong Woo, ces mots avaient déclenché une fureur qu’il ne montrait qu’à lui. Quel sale type. Jun Kyung se savait mauvais, mais quiconque croyait Yong Woo gentil et attentionné se mettait le doigt dans l’œil: leur cruauté était différente l’une de l’autre, mais ils s’élevaient certainement au même niveau tout de même. Jun Kyung soupira profondément tout en se passant une main dans les cheveux. « J’aimerais que tu arrêtes de parler de ce qui s’est passé, » lança-t-il en éludant la question pour éviter d’avoir à y répondre « je n’ai jamais rien autant regretté de toute ma vie, alors bordel, oublie tout ça. Plus un mot. » Lui aussi, il en avait marre. Ce n’était plus une conversation un peu douteuse pour leurs retrouvailles: c’était une sorte de règlement de comptes qu’il tenait à gagner. Ils étaient pourris. Autant l’un que l’autre. Donc il ne s’attendait pas sincèrement à ce qu’il prenne sa demande en compte. Il avait juste besoin de l’émettre, de faire comprendre à Yong Woo que tout cela était une secret répugnant et qu’il ne voulait plus jamais rien entendre à ce sujet. Peu importait le plaisir qu’il y avait certainement pris, peu importait ce que voulait Yong Woo. Jun ne désirait qu’une seule chose à cet instant: avoir la possibilité de faire comme si de rien n’était et ne plus jamais le revoir. Pour ce dernier point, les choses risquaient d’être quelque peu compromises puisqu’il étudiait à présent à Yi Sun Sin, mais ils pouvaient toujours s’éviter. « C’était une erreur, et tu le sais tout aussi bien que moi. » conclut-il en hochant la tête pour lui-même. Un sentiment étrange l’envahit aussitôt. Il avait l’impression de faire quelque chose de mal… mais ce n’était absolument pas le cas ! Ce qu’il lui demandait était juste ! Il n’avait pas à se souvenir d’une chose pareille, il n’avait pas à en assumer les angoisses et les effets secondaires. Tout dans sa vie se serait bien passé s’il n’avait jamais rencontré Yong Woo, mais une partie de lui se révoltait à cette idée: sans Yong Woo, il le savait pertinemment, il se serait ennuyé. Il n’aurait eu personne à qui se mesurer musicalement, personne pour le rendre colérique et pour lui inspirer davantage de passion que tous les autres. Si son amour pour la musique avait évolué de la sorte, il s’en doutait bien, c’était grâce à l’intervention de ce type dans sa vie. Il ne savait pas à quel point il avait joué un grand rôle dans le passé de Jun Kyung pour le mener là où il en était à présent: un musicien exceptionnel, aussi drogué qu’un rat de laboratoire, mais fort dans son art. Et ça, ça n’avait pas de prix.

Il regarda ses mains affairées à récupérer encore ses feuilles. Sa main. Ce n’était pas de la pitié que ressentait Jun Kyung, ni même de la compassion, mais plutôt une sorte de culpabilité insensée. Ce n’était pas de sa faute s’il était handicapé, et il le savait bien. C’était peut-être celle de sa sœur, mais certainement pas la sienne: il n’était même pas présent lors de l’accident, sacrebleu ! Mais… mais ça rendait mal à l’aise. Comme s’il y était pour quelque chose, comme s’il avait lui-même rendu handicapé de la sorte. En vérité, si Yong Woo lui avait fait part de sa douleur à l’idée de ne plus pouvoir jouer de piano, Jun Kyung aurait parfaitement compris. Si une telle chose lui arrivait à lui et qu’il s’en retrouvait incapable de jouer de la guitare, il savait que sa vie serait fichue. Encore plus fichue qu’elle ne l’était déjà, j’entends. Et ça, en tant que musicien, cette douleur, il la comprenait mieux que quiconque d’autre: peut-être même était-il le seul musicien à être capable de se sentir si proche du désespoir de Yong Woo. Leur passion était bien l’unique sujet sur lequel ils pouvaient partager quelque chose de réellement fort: ils avaient beau ne pas exercer dans les mêmes domaines - classique et rock s’opposant violemment l’un à l’autre - l’amour porté à leurs compositions était de même ampleur. Leur collaboration musicale aurait été explosive. Exceptionnelle. Au fond de lui, Jun Kyung se doutait bien qu’ils se complèteraient totalement, qu’ils pourraient composer de magnifiques morceaux. Il maintenait fermement ce qu’il affirmait un peu plus tôt: il ne croyait absolument pas au destin. Mais oui, sans doute que s’ils avaient couché sur le papier quelques mesures, ç’auraient été les plus belles qu’ils n’auraient jamais produites. Ils s’accorderaient à merveille s’ils avaient, aussi bien l’un que l’autre, été capables de s’entendre correctement. Amicalement, sexuellement… ça ne collait pas. Ça ne collerait jamais, autant ne pas nier l’évidence. Musicalement, la donne était différente.

Jun Kyung se balançait d’un pied sur l’autre depuis plusieurs minutes. Et non, il n’était pas encore partit et attendait que l’autre ait terminé de ramasser toutes ses feuilles avant de le faire. Peut-être attendait-il quelque chose, mais il n’avait aucune idée de quoi précisément. Il revint silencieusement jusqu’à lui, face à lui, et lui accorda un bref regard. Autant le dire, il ne l’avait pas loupé: sa lèvres semblait légèrement fendue et il lui semblait vaguement voir quelques rougeurs naître ici et là, entre deux bleus violacés. Il regarda sa propre main, elle-même rougie d’avoir frappé son visage, ses doigts un peu tremblants sous le choc des multiples collisions entre eux et sa mâchoire ou sa tempe. Machinalement, il la frotta contre la veste de son uniforme, pour revenir le toiser sans savoir quoi dire. La curiosité le piquait, il avait envie de lui prendre ses partitions pour juger du niveau qu’il avait atteint ces dernières années, mais il s’abstint: il les savait mélangées et doutait nettement que ce fût une brillante idée. Mieux valait ne plus provoquer ou énerver Yong Woo. Ce n’était pas par égard pour lui qu’il se retenait, n’allez pas croire n’importe quoi: Jun Kyung craignait surtout qu’à trop le chercher, il finisse par s’agacer définitivement et à aller dire n’importe quoi à n’importe qui. Un n’importe quoi qui avait bel et bien existé, mais qui ne méritait de rester qu’entre eux deux.



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La douleur. C’était résolument une chose à laquelle le futur compositeur et ancien génie de la musique classique était habitué. Depuis ce terrible accident de voiture qui avait plongé son âme dans un coma de quelques mois, duquel il s’était réveillé avec énormément de chance pour certains et fort heureusement pour ses proches, il ne pouvait nier que sa vie avait radicalement changé. Le fait d’avoir perdu pendant un temps l’usage de sa jambe gauche, d’être présentement toujours incapable de plier cette main gauche paralysée dut au choc contre le pare-brise de cette voiture, avait porté un coup à son moral, à l’homme qu’il était. Dire qu’il n’avait point changé depuis l’époque où il avait vu pour la dernière fois le jeune homme qui lui avait porté ces coups, serait un effroyable mensonge. La vérité était que ce n’était résolument plus vraiment le même jeune homme. Beaucoup de choses s’étaient brisées dans sa vie à ce moment là et désormais il n’était au fond qu’un être quelque peu amer face à la cruauté de la vie. Cependant, les regrets et toutes les conneries du genre ne faisaient point parti de ses habitudes et il avait toujours tendance à fuir cette réalité. Cette réalité où la simple pensée qu’il pourrait de nouveau jouer un jour comme auparavant était tout simplement un miracle.

O bien entendu, il avait pleinement conscience qu’il se murait dans une réalité irréelle, qu’il donnait l’impression de faire comme une autruche qui préférait terrer sa tête sous terre que d’affronter la vérité mais il ne pouvait point en faire autrement. Comment pourrait-il dire adieu au dernier espoir qui lui permettait encore de se lever jour après jour, depuis qu’il s’était éveillé à demi conscient dans cet hôpital ? Impossible où du moins il ne s’en sentait pas la force. Il faut dire que depuis cet accident qui avait mit un terme à tous ses projets d’avenir, au pianiste qu’il était, il avait l’impression d’errer comme une âme en peine. Rien à ses yeux ne semblaient véritablement capturé son attention ou du moins assez pour qu’il se sente enfin vibrer par cette fougue qui auparavant aurait fait trembler son âme d’excitation et de passion. Certes cet accident n’avait nullement ternit son talent pour la composition mais il n’en restait pas moins qu’il avait l’impression de se mourir à petit feu dans une certaine mesure. Les compositions qu’il écrivait actuellement étaient bonnes, du moins musicalement parlant. Il savait par principe que celles-ci allaient plaire, faire même passer quelques émotions mais voila, il manquait quelque chose, ce truc qui les rendrait exceptionnelles, inoubliables même comme ces précédents morceau.

Seulement ce détail qui lui manquait, il savait ce que c’était sans pour autant être en mesure de se l’accaparer pour enfin faire des morceaux de ce nom. La passion. C’était cela qu’il lui manquait. En tant que libertin, il savait plus que quiconque qu’il était incroyablement créatif lorsqu’il avait passé une nuit dans les draps d’une déesse de la nuit ou dans ceux d’un homme qui avait su éveillé son désir sexuel, sa fougue. Auparavant son accident, il n’était pas rare qu’il couche avec deux ou trois conquêtes dans une nuit, qu’il n’en revoit même des anciennes pour avoir l’impression de vibrer comme lorsqu’il se tenait devant un piano. Malheureusement avec son accident, énormément de choses avaient changées et à vrai dire, il n’avait point couché avec quiconque. Oh bien entendu, il avait au cours de ses soirées en boites partagées bien plus que des baisers passionnés avec les deux sexes, des caresses bien charnelles avaient suivies à la suite de cela mais peut être que quelque chose n’allait pas en lui car lorsque cela devenait trop sérieux, il s’arrêter. Oui, c’était un peu comme s’il avait perdu l’envie de jouer à ce jeu là, qu’il avait l’impression que tout ceci perdait cruellement d’intérêt. Mais peut être était-ce lui qui perdait de l’intérêt pour sa vie actuelle ? Possible. Tous les cas étaient envisageables et cela ne l’aidait nullement à comprendre pourquoi il était si blasé actuellement.

Pourtant en l’espace de quelques secondes, en percutant son ancien camarade de la Juliard School, il avait l’impression que peut être quelque chose allait changer en lui. Au fond de lui, c’était comme si l’ancien Yong Woo s’était éveillé de nouveau à la vie. Il fallait bien reconnaitre qu’actuellement, Yong Woo jouait un rôle ici dans cette école, il se forçait parfois à être aussi mielleux qu’avant, aussi déconneur et décontracte comme celui qu’il avait été avant. Cependant, cela n’était point le cas, chaque jour il balançait entre irritabilité, cynisme, douleur et bonne humeur, tendresse. Tant qu’il souffrait, il était loin d’être un ange et à vrai dire lorsqu’il le voulait, il pouvait particulièrement être blessant, vexant, seulement dès qu’il avait sa dose, il redevenait comme avant, un peu comme s’il avait un double visage. Peut être qu’au fond c’était bien le cas mais il n’était nullement capable de dire si oui ou non cet homme amer et parfois froid était vraiment lui. Après tout, il ne s’était jamais vu ainsi. Alors oui, il voulait plus que tout retrouver le jeune homme plein d’envie, d’ambition et de conneries qu’il avait été. Il désirait plus que tout de nouveau s’enflammer devant le regard colérique de ce dernier, avoir enfin l’impression qu’il était vivant, qu’il n’était plus résolument qu’un déchet tout bon à jeter dans une poubelle dès lorsqu’on en trouverait une sur son passage. Il préférait peut être plutôt mourir que de l’avouer mais maintenant qu’il avait sous ses yeux, Jun Kyung était peut être son unique espoir de retrouver un peu de motivation pour reprendre sa vie en main, de se battre de nouveau pour être le meilleur.

Il était donc agacé de voir qu’il le prenait toujours pour un salop qu’il n’était pas, qu’il n’avait jamais été, quoiqu’il ne pouvait nier le fait qu’envers lui, il avait toujours cherché à le dominer. C’était peut être idiot et lui-même en temps normal aurait sans aucun doute rit en songeant à leur relation mais il avait la certitude qu’ils se complétaient. Pas sous tous les rapports, leurs caractères étant résolument bien différents mais en même temps, il y avait cette attirance qu’il n’arrivait résolument point à s’expliquer. Une attirance qui était arrivée petit à petit en lui alors qu’il se battait continuellement pour rendre fou de haine son vis-à-vis, qui l’avait rendu si mystérieux et captivant à ses yeux. Bien que tout comme son camarade, il ne se souvenait pas de tous les détails, il avait par contre une seule certitude : son corps et son âme avait apprécié cette nuit où il l’avait prit dans ses bras. Il lui suffisait seulement de fermer quelques instants ses paupières pour visualiser de nouveau ses merveilleux sons qui s’étaient extirpés de leur nuit de passion, dans cet hôtel luxueux et qui étaient à l’origine de l’une de ses plus belles compositions. Une magnifique composition que cet idiot n’avait jamais pu entendre, un morceau ô bien différent de ce ramassis de notes non exceptionnelles qu’il s’appliquait à récupérer du mieux qu’il le pouvait avec sa seule main valide. C’était dans des cas comme celui-ci que son handicap était clairement visible et cela l’agaçait d’autant plus fort car il avait l’air fragile, ce qu’il était peut être au fond.

« J’aimerais que tu arrêtes de parler de ce qui s’est passé, » Avait-il seulement lancé Jun Kyung alors qu’il n’avait nullement levé son regard vers sa personne, bien trop énervé à l’attendre parlé ainsi comme si c’était un tabou sans qu’il puisse avoir une réponse claire à ce sujet. « je n’ai jamais rien autant regretté de toute ma vie, alors bordel, oublie tout ça. Plus un mot. » Avait-il ajouté comme pour régler cette histoire une bonne fois pour tout.

L’idée de savoir que celui-ci regrettait cette nuit qu’il était résolument incapable d’oublier, le rendait dingue. Depuis quand Jun Kyung était le genre de personne à fuir ces actes. A ce qu’il sache, il avait toujours accepté le fait d’être un beau salop avec les femmes qui passaient dans son lit sans qu’on puisse être capable de les chiffrer. Alors qu’est ce qu’une nuit passée dans des draps avec lui pouvait avoir de différence que les autres ? Et qu’il veuille à ce point tout oublier de celle ci ? Il n’en avait aucune idée et il était intimement persuadé qu’au fond tout comme lui, il avait apprécié cette nuit. Bien que les images étaient flous tout autant dans son esprit, il avait la certitude que cette soirée l’un avec l’autre avait été quelque chose d’à part… Il soupira donc d’exaspération à ces mots, ne souhaitant nullement y répondre pour tenter de ranimer la colère de l’autre qui était pourtant le seul moyen qu’il disposait pour savoir qu’il n’était nullement insensible à sa personne. Seulement il était en colère contre lui, pour les raisons citées au dessus et sans aucun doute parce que son orgueil venait d’être froissé par les paroles de ce dernier.

« C’était une erreur, et tu le sais tout aussi bien que moi. » Avait-il rajouté, ne faisant que rendre son agacement plus perceptible. Peut être qu’à ses yeux, c’était une erreur mais il ne se souvenait pas avoir dit qu’elle l’était pour lui. S’il avait couché avec lui, c’est bien parce qu’il lui plaisait, que c’était résolument quelque chose qui s’était secrètement épanoui en lui. A vrai dire, tout ceci avait un véritable sens pour lui, dans une certaine mesure.

Ce n’était pas par hasard qu’il avait céder à son attirance à son égard, qu’il était venu baiser avec désir les lèvres du plus vieux pour en savourer leurs textures. Jun Kyung était résolument le premier homme qu’il avait regardé comme un amant potentiel et au final, il avait été son premier… Seulement avouer cela, ça serait limite comme avouer qu’il était amoureux de lui, non ? Après tout, n’était ce pas ce nom que les communs des mortels utilisaient pour définir ce sentiment, cette attirance irrationnelle ? Seulement, ils n’étaient pas comme les autres, il n’était pas comme eux. Non, lui son seul amour et muse était la musique et il était persuadé que sans elle, il serait un être mort alors pourquoi diable était-il à ce point agacé que cet homme souhaite oublier cette nuit passée dans ses bras ? Pourquoi désirait-il s’enflammer de nouveau en l’embrassant et en le prenant dans ses bras pour succomber à la tentation de sa chair ? Était-ce réellement que dans le seul but de retrouver cette inspiration qui lui avait donné l’impression d’être prêt du paradis, lorsque le lendemain il s’était assit face à son piano pour retransmettre ses sons du bout des doigts sur les touches de son piano ? Il était résolument incapable de répondre à cette question, si ce n’est qu’il voulait retrouver ce bien être très égoïstement sans aucun doute.

Alors lorsqu’il le vit s’agenouiller de nouveau pour venir l’aider, se plaça devant sa personne pour le toiser de son regard qui détaillait les blessures qu’il lui avait faites. Il se contenta de s’appliquer à sa tâche, de faire taire cette envie qu’il avait de retrouver le goût de ces lèvres si bien dessinées qui semblaient désormais taquiner son subconscient, bien trop fébrile à toutes les pensées qui venaient de le traverser. Il se pinça donc les lèvres en se les humidifiant pour résister à leur appel alors qu’il voyait le regard de ce dernier se portait désormais sur les partitions qu’il avait prit sous son bras gauche. Des partitions si on pouvait les nommer ainsi puisqu’elles étaient désormais quelque peu froissées, déchirées même à certains passages. Il savait d’or et déjà qu’il devrait les réécrire dès qu’il aurait un peu de temps. Oui, il tentait de se concentrer sur autre chose pour ne point craquer mais c’était résolument impossible. La proximité de leur corps était telle qu’il pouvait pleinement sentir son parfum être mêlé à l’odeur si prononcé de la clope qui collait résolument à sa chair. Un parfum qui enivra de nouveau ses sens, l’obligeant alors à revivre certains playbacks, entendre de nouveau quelques sons mélodieux de cette nuit là. Il voulait l’embrasser, désirait retrouver leurs saveurs contre les siennes, sentir de nouveau peut être cette passion s’écoulait dans ses veines, lui donnant alors l’impression d’être vivant ou un sentiment de ce genre.

Il se contenta alors seulement de regarder rapidement à droite et à gauche si jamais quelqu’un était dans le coin. Leurs anciens spectateurs semblaient être retournés à leurs occupations personnelles en classe ou dans la cour de l’école, de sorte qu’ils n’étaient plus que tous les deux présent dans ce couloir. Il ferma alors ses yeux quelques secondes en tentant encore une nouvelle fois de retenir cette pulsion naturelle, seulement il n’y parvenait plus. Alors oui, il était prêt à tenter le tout pour le tout, quitte à se manger une raclée de tous les temps par la suite, il voulait l’embrasser, voir s’il ressentait vraiment rien lorsque son être était en contact avec sa chair. Bref voir, s’il avait tout simplement rêvé tout ce qu’il imaginait.

« Tu sais… » Commença-t-il doucement dans une voix sereine et sérieuse alors qu’il relevait son regard pénétrant dans le sien. « Peut être que pour toi, il s’agit d'une erreur mais cela ne l’a jamais été pour moi. J’avais envie de toi... et en fait, j’ai toujours envie de toi... »

Sans même attendre une quelconque réponse de sa part, il s’approcha de ses lèvres pour y poser les siennes alors que sa main valide se glissait sur sa nuque pour l'obliger à ne point s'enfuir. Il ne lui laissa nullement le temps de réagir qu’il s’appropria avec tendresse et passion de ses lèvres, mêlant leurs lèvres avec envie. Tout comme dans ses souvenirs, ses lèvres se trouvaient être douces et toutes aussi désirables et il se plut longuement à les frôler des siennes, lui empêchant de s’enfuir de son emprise à l’aide de ses doigts sur sa chair. Savourant pleinement leurs textures qui semblaient éveillé en lui quelque chose d’étrange et de vivifiant, il se plu à venir les caresser avec tendresse du bout de sa langue comme s’il était un homme amoureux qui découvrait pour la première fois les lèvres de celui qui faisait tant battre son cœur. Seulement dans le cas présent, son cœur ne battait pas à se rompre, il lui en fallait bien plus que cela mais il ne pouvait nier le fait qu’il s’était quelque peu accéléré. Rien d’anormal pour une personne qui embrasse passionnément une autre après tout. Il se contenta alors seulement de les caresser de cette façon, ô bien entendu, il voulait que son prisonnier finisse enfin par lui donner accès à sa langue mais il savait qu’à tout instant, ce dernier allait le repousser violemment et peut être lui donner une raclée monumentale… O bien entendu, il y avait aussi l’autre éventualité que tout comme lui, celui-ci désire également approfondir cette étreinte et pour cela il était tout disposé à répondre à cet appel sans aucune gêne.



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Pour décrire simplement Jun Kyung en trois mots, sans doute choisirions-nous sans difficulté ceux-ci: dévastateur, impulsif, confus. Il était tout cela à la fois, mais bien plus encore, néanmoins. Pourtant, rien qu’en évoquant ces trois parties de lui-même, nous pouvons déjà mettre quelque chose de prioritaire chez notre protagoniste en avant: il ne sait pas se gérer. Ne sait pas gérer ses émotions non plus. Tout est dans l’excès ou, au contraire dans de rares cas, dans la dépréciation, avec Jun Kyung. Véritable boule de nerfs, il peinait depuis toujours à faire la part des choses, à choisir une réaction appropriée selon la situation et à parvenir à faire le tri dans ses émotions toujours plus brouillon. Le pire, c’était sans doute cette application toute particulière qu’il mettait à pourrir la vie des autres ainsi que la sienne rien qu’à cause de curieux coups de tête qui le prenaient parfois. Sa vie était fichue, il le savait bien. Jun Kyung n’avait, pour le moment, pas d’avenir défini, décidé, ni tout tracé comme la majorité des élèves de son lycée. Sa musique était excellente, certes, et il avait un talent peu commun dans son art. On ne pouvait certainement pas nier ceci, c’était bien la seule chose dans laquelle il se permettait de se sentir pleinement surpasser tous les autres. Mais il ne savait pas par où commencer. Tant qu’il ne serait pas heureux dans sa vie, comme une personne normale - qu’est-ce que la normalité, me direz-vous ? - ou du moins, une personne normale entrant dans les critères du jeune rockeur, Jun ne serait jamais une personne responsable. Il avait beau savoir beaucoup de choses et être plutôt bon en cours, tout ça ne lui servirait jamais une fois ses études terminées, il en avait conscience. Ce n’était pas comme s’il était prévu à de hautes universités chics de la ville ou à un poste tout frais tout propre tout bien payé dans l’entreprise de papa. Enfin, techniquement, oui, tout ceci était comprit dans son avenir: malheureusement, tant qu’il ne se déciderait pas à rentrer sagement dans le rang comme n’importe lequel de ces imbéciles qu’il méprisait tant, Jun Kyung n’aurait jamais droit à tout cela. Il n’en voulait pas. Que les choses soient dites, et clairement dites: il était perdu. Ne savait pas quoi faire de sa vie, ni comment il allait évoluer plus tard. Travailler dans la musique lui aurait véritablement plu, bien entendu. Pourtant, il lui manquait quelque chose. Ce n’était pas la motivation, ni même le courage ou le culot de se lancer; Jun Kyung avait la chance inouïe de posséder tout cela. L’inspiration non plus ne se désistait pas pour lui, ou du moins, il en avait suffisamment pour satisfaire n’importe quel producteur. Voulait-il la célébrité, au fait ? La renommée, la richesse, son nom placardé en grand dans les magasins lors de la promotion de ses chansons ? Non. Curieusement, Jun n’était pas intéressé par tant de paillettes et de glamour. Il voulait faire de la musique, mais pas de la musique commerciale. Pas de la musique qu’on écoute pour se distraire et vendue en quantités exorbitantes dans les magasins. C’était sa beauté qui provoquait chez Jun Kyung cette passion qu’il vouait à la musique, à sa musique. Il ne tenait nullement à ce qu’une bande d’ignorants se prétendent à aimer ce qu’il faisait sans rien n’y connaître. Surpasser Yong Woo était un défi de taille, et il ne se voyait pas le perdre. Ça ne voulait pas pour autant dire qu’il était prêt à prostituer ses créations pour le vaincre. Il n’avait pas besoin de ça. Quelque part en lui, il sentait que son chemin n’était pas celui des projecteurs. Ce qui ne l’aidait pas plus à comprendre par où sa vie était censée filer.

Bref: Jun Kyung n’en était pas à faire le bilan de son existence ni quoi que ce soit du genre pour le moment. Il se trouvait face à une impasse bien plus pesante que celle-ci ne devais sans doute se l’imaginer. En effet, si Yong Woo n’était en soi pas quelqu’un de très effrayant, menaçant ou particulièrement imposant, pour Jun Kyung, il était néanmoins une sorte de titan détestable qu’il voulait contourner à tout prix. Un petite teigne dont il aurait souhaité ne jamais connaître l’existence. Enfin. Une fois encore, c’était ce qu’il se complaisait à penser, à se faire penser, pour ne pas finir complètement cinglé. Il l’était déjà, certes, mais Jun Kyung ignorait encore à quel point. Loin de se douter que l’alcool, la drogue et la cigarette étaient de vrais problèmes, il ne prenait pas les avertissements de son entourage au sérieux. Par habitude, Jun Kyung ne faisait pas très attention à sa santé. Lorsqu’il était malade, oubliés les médicaments et les quelques jours qu’il aurait mérité à se reposer à la maison au lieu d’aller en cours ou de sortir. Peut-être ne voulait-il tout simplement pas qu’on s’inquiète pour lui ? Qui sait ? Depuis toujours, Jun était une personne omniprésente, envahissante, mais il n’aimait pas pour autant qu’on cherche à s’occuper de lui. S’épanouir dans la maladie, ou dans le mal-être, ce n’était pas quelque chose qui le gênait. Ou en tout cas, il préférait ne pas y remédier. Après tout, tout son talent, toute sa personnalité, il les puisait dans son caractère totalement désaxé. Les plus grands artistes étaient fous: Yong Woo et Jun Kyung entraient certainement dans ce critère sans problèmes, sous des angles différents. Mais leur folie faisait d’eux des hommes exceptionnels. Au-delà du simple commun des mortels, au-delà du vulgaire monsieur-tout-le-monde auquel ils n’avaient jamais voulu ressembler. Sans doute Yong Woo avait-il contribué à rendre Jun aussi frapadingue qu’il l’était à présent; et peut-être que de son côté, Jun avait participé à l’ascension de la folie jusqu’au cerveau de son cadet. Ils se le devaient bien. Le blond avait besoin de son comparse pour évoluer, pour développer sa créativité, pour le forcer à relever d’insensés défis qu’il n’était ni sûr de gagner, ni sûr de perdre: car après tout, ce qui était beau dans leur rivalité, c’était très certainement qu’ils se battaient à armes égales. Tout deux avaient leurs chances face à l’autre. Ce n’était absolument pas comme ces gens qui se mesuraient dans d’autres disciplines pour prouver leur supériorité alors qu’un des deux protagonistes avait de toute évidence un niveau plus élevé, ce qui le faisait gagner à chaque fois. Ceci n’existait pas dans la relation de Jun Kyung avec Yong Woo. S’ils se plaisaient à comparer leurs talents, ils le faisaient justement car le meilleur n’avait, pour l’heure, pas encore été affirmé. Attitré. Et si, un jour, un des deux vainquait l’autre, que se passerait-il ? Ç’avait beau être une lutte qu’il imaginait sans fin, Jun n’y avait jamais vraiment pensé jusqu’à maintenant: si lui, ou Yong Woo, venait à écraser l’adversaire de supériorité suite à la composition d’une œuvre taisant toute ambigüité de leurs capacités, qu’adviendrait-il d’eux ?

Jun Kyung n’eut pas l’occasion d’approfondir le sujet davantage. Il s’était à nouveau penché en avant sans pour autant aider Yong Woo à récupérer ses partitions et, tandis qu’il observait d’un œil un peu distrait ces feuilles s’entasser dans ses bras, il crut se sentir menacé. Comme si une ombre planait soudainement au-dessus d’eux, un gros nuage gris prêt à se fendre en éclairs et en pluie glaciale. Il leva les yeux vers l’autre jeune homme, qui le regardait. Qui lui parlait. S’il l’avait vu regarder des deux côtés du couloir pour s’assurer qu’il n’y avait plus personne, il va sans dire que Jun Kyung se serait redressé aussitôt pour prendre ses jambes à son cou, mais malheureusement pour lui, il ne remarqua rien. Seules ses paroles attirèrent son attention. Son corps se tendit à ces mots, ses yeux se firent durs, sa bouche tressauta d’un semi-rictus. Encore envie de lui ? Jamais il ne croirait une chose pareille. D’ailleurs, il aurait préféré ne rien entendre de tel, mais c’était trop tard. À son regard, Yong Woo semblait sérieux. Jun trouvait tout ça surréel, complètement ridicule. En tout cas, que les choses soient claires: lui, il ne voulait plus de lui. Encore aujourd’hui, il n’était pas capable de comprendre pour quelle raison obscure il s’était laissé avoir par ce sale type, quelques années plus tôt. Honnêtement, il ne désirait pas qu’on lui livre une explication. Jun Kyung amorça un mouvement pour se redresser, mais soudain, le visage de Yong Woo se retrouva si près du sien qu’il put apercevoir sa propre image décontenancée dans ses yeux. S’il n’y avait eu que ça, ce n’aurait pas été trop grave, mais le pire arriva bien vite: une main chaude se serra sur sa nuque, une bouche douce pressa indécemment la sienne, et il se raidit de la tête aux pieds. Impossible de se lever, mais impossible également de rester dans une pareille position sans rien y faire. La panique le submergea. Il n’osa pas même tourner la tête pour contrôler que personne ne les voyait, mais aurait tant souhaité y parvenir: malheureusement, tous ses membres s’étaient bloqués, l’empêchant de faire un seul mouvement. Sa respiration se coupa, et ce n’est qu’au bout de quelques secondes, à sentir les lèvres du plus jeune câliner les siennes, qu’il s’autorisa à respirer. Par le nez. Les yeux grands ouverts sur le front de Yong Woo. Inutile d’y aller par quatre chemin: le garçon avait provoqué un pur court-circuit en Jun, dont toutes les pensées se mêlaient sans respecter une seule bribe de logique. Mécaniquement, il leva la main - peu importe laquelle - pour le repousser. Il la posa d’un mouvement saccadé sur sa chemise, qu’il serra si fort qu’il s’en fit mal aux jointures. Mais soudain, son corps se faisait rebelle, ne lui obéissait plus. Ses doigts ne se desserrèrent pas de leur prise, mais ses paupières glissèrent sur ses yeux pour l’aveugler sournoisement. Sa tête recula, forçant sa bouche à quitter la sienne. S’il avait été capable de penser à cet instant-là, Jun Kyung aurait été ravi de s’éloigner. Mais ce n’était pas cela. Dans un soupir plus rauque qu’il ne l’aurait fallut, ses lèvres se redéposèrent sur leurs amantes, s’entrouvrirent, et finalement, ce fût presque lui qui força le passage pour pénétrer entre la muraille de ses dents. Il y avait toujours cette poigne serrée contre ses vêtements qui n’était nullement là pour le retenir contre lui, mais plutôt pour être prête à le repousser. Elle représentait beaucoup de choses à elle toute seule: certes, c’était à présent Jun Kyung qui menait le baiser sans rien y comprendre, qui répondait avec application à l’étreinte de Yong Woo, mais ce n’était pas parce qu’il l’avait décidé. Ce qu’il voulait, lui, c’était s’éloigner, s’enfuir loin, le repousser en poussant violemment sa mince poitrine de son poing. Ce qui se passait là, leurs souffles accouplés, leurs nez se frôlant, ce n’était pas Jun Kyung qui le voulait. C’était comme si son corps avait agit de lui-même, comme si son corps avait voulu lui faire redécouvrir ces sensations pour le narguer. Et il réussissait bien son coup, le salopard.

Puis, au bout d’un temps incalculable, Jun Kyung s’éloigna définitivement. Mais pas trop loin. Et pas trop près non plus. À distance de Yong Woo juste suffisante pour que leurs nez se frôlent encore lorsqu’ils respiraient. Il rouvrit les yeux sans parvenir à se souvenir des les avoir fermés et regarda son opposant en silence. Oh. Ça, autant le dire, il n’avait pas prévu que ça arriverait. Que Yong Woo en vienne à l’embrasser, ç’avait beau être assez farfelu, ça collait bien au personnage. Mais que ce soit ensuite Jun Kyung qui prenne les rênes, voilà qui était bien surprenant. Lui-même ne comprenait pas. Maintenant qu’il y repensait, il ne pouvait maîtriser une pointe de dégoût et de honte naître dans sa gorge, mais il n’était néanmoins pas en mesure de prétendre que ça ne lui avait pas plu. Il serra les lèvres, retrouva sa mine renfrognée et poussa brutalement le plus jeune en arrière à l’aide de ses deux mains. Il avait beau savoir que ça n’avait rien de logique, et que d’une manière ou d’une autre, Yong Woo allait certainement profiter de son écart de conduite lors de leur baiser, Jun Kyung se devait rester fier. Lentement, il se releva et tourna la tête de chaque côté à plusieurs reprises pour s’assurer pleinement qu’ils n’avaient pas âme qui vive en guise de témoin: effectivement, le couloir semblait désert, ce qui le soulagea. Temporairement. Car le poids de son acte lui retomba en pleine figure lorsqu’il réalisa exactement ce qu’il venait de faire: embrasser Yong Woo à pleine bouche alors qu’il s’appliquait à le repousser depuis le début ! Quelle folie ! Il se contredisait totalement et, pire que tout, il se sentait humilié comme jamais d’avoir cédé à de tels instincts… animaux. On ne peut pas dire qu’il avait eu envie de violer ses lèvres, mais sans doute avait-il cherché à lui faire mal dans sa douceur. Une débilité du genre que les philosophes auraient sans doute aimé décortiquer pour comprendre la raison de cet acte insensé. Prendre possession de lui pour le dégoûter de toutes ses envies à son rapport lui traversa l’esprit l’espace d’une seconde. Se lever, le saisir par la main pour aller dans le toilettes. Le prendre sauvagement contre un lavabo. Le faire crier. Lui donner peur de lui. Drôle d’image de violence qui en cachait peut-être une autre. Ça faisait tout de même bizarre à Jun Kyung d’imaginer une chose pareille. Il en eut la chair de poule, puis grimaça pour lui-même rien qu’en y pensant. Ce serait atrocement hideux de faire quelque chose comme ça: tant parce qu’il n’était pas amateur de viols que parce qu’il ne voulait pas se retrouver à nouveau dans ce genre de position avec Yong Woo. Mais c’était effrayant qu’il y ait songé, ne serait-ce que l’espace de trois micro-secondes.

Finalement, il reprit ses pensées correctes - celles où il détestait Yong Woo, était un hétérosexuel pur dur, celles où il voulait le vaincre musicalement, seulement le vaincre - et cligna des paupières. Jun se passa mollement la main dans les cheveux, nerveux. Il s’attendait à ce que Woo émette un commentaire qu’il n’avait évidemment pas envie d’entendre, et c’est pourquoi il prit la parole avant que celui-ci ne se décide à le devancer: « Ça ne veut rien dire. Ne te fais pas d’idées. » Il faillait ajouter quelque chose comme « je te déteste, et ça ne changera jamais », mais il trouvait ça trop théâtral pour s’y risquer, il aurait eut l’air bête. Les doigts toujours emmêlés à ses cheveux décolorés, il regarda ailleurs durant un long moment sans rien dire. Rester ici ne serait plus à rien désormais. Eux deux n’avaient plus rien à se dire, et Jun Kyung avait vraiment très peu envie de rester ici à l’observer en chien de fusil jusqu’à ce que mort s’en suive. C’est pourquoi, agacé, fatigué de tout ça, il décida de lever le camp. « J’espère ne pas te recroiser de si tôt, » grommela-t-il en reculant de quelques pas pour mettre le plus de distance possible entre lui et cette saleté de crapule « si on a réussi à ne pas se voir pendant si longtemps, on devrait être capable de continuer, je présume. » Sur ce, il lui fit un bref signe de la main et se retourna rapidement dans le couloir, à l’opposé de l’autre, pour aller on-ne-sait-où, mais certainement pas en cours.



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Agressif et impulsif étaient résolument deux qualificatifs qui allaient parfaitement à la personne qui se trouvait présentement en face à lui. Lorsqu’on avait bien conscience de tout cela, seul un fou aurait sans aucun doute eu l’audace de faire ce que Yong Woo avait prit la peine de faire. A vrai dire, il ne pouvait point y avoir une autre raison. Il fallait être fou, dépourvu d’une certaine logique pour avoir initié un baiser avec cet homme qui disait pourtant si fort le méprisait et pourtant tel cet être irraisonné, Yong Woo l’avait fait. Casse cou ? C’était certainement un qualificatif qu’on pouvait lui attribuer pour la bonne et simple raison qu’il n’était point un homme qui réfléchissait avant d’agir. Pourquoi ? Peut être que pour lui réfléchir, c’était s’imposer des limites et perdre en originalité et spontanéité. Sa vie se baisait sur ces deux derniers termes et il ne voulait point changer de conduite de vie. Tel un dieu, qu’il se prenait parfois, il était intimement persuadé qu’avec force et courage, il pourrait toujours s’en sortir. Après tout, la mort elle-même n’était point parvenue à l’arracher de la vie qui se trouvait être si enrichissante à ses yeux. Nullement ingrat envers celle-ci, il la vivait pleinement, n’ayant que faire des limites sociales que cet être hypocrite qu’était l’être humain s’imposait jour après jour pour tenter de garder une certaine rationalité. Toutes ces foutaises n’étaient que de la poudre aux yeux pour lui et il s’était toujours refusé à rentrer dans l’une des casses que les gens avaient tendances à toujours attribué à quiconque dès lorsqu’il le rencontrer. Qu’importe si on le surnommer l’ange gardien, le démon, le salop, le libertin, le fou allié, le bon pote ou tout autre qualificatif du genre, tous plus valorisants ou au contraire peu flatteurs, au moins lui savait ce qu’il était vraiment et c’était ce qu’il comptait.

Jamais au cours de sa vie, il n’avait voulu être un simple pantin dans cette société qu’était la vie, il s’était lui-même donné le droit d’être un maitre du jeu, de rire au nez de ses êtres qui voulaient lui imposer leurs idées, qui s’entêtaient à le faire entrer dans le moule. Si pour eux, peut être c’était ça la vie, à ces yeux cela n’était pas bien différent d’une mort longue et pénible. Quel homme pouvait se sentir pleinement heureux s’il s’obligeait lui-même à ne pas dépasser des limites ? O bien entendu, il savait que pour rester humain, tout être devait avoir ses propres limites, tant que sa liberté n’empiété pas l’intégrité ou celle d’un autre. Seulement et ce même s’il devait être considérer comme un marginal, jamais ô grand jamais, il ne se mentirait envers lui-même, empêcherait son âme de s’épanouir et devenir celle d’un grand artiste. Les grands maitres de la musique avaient toujours été considérés ainsi, comme des êtres à part car leur logique dépassait largement le fonctionnement de celle du commun des mortels qui ne pouvaient point les comprendre. Il faisait parti de cette catégorie d’artiste et au plus profond de son être, il était intimement persuadé que Jun Kyung était également un de ses grands talents. Cela ne pouvait point en être autrement, n’est ce pas ? Assurément car jamais il ne se serait intéressé à ce garçon, aussi talentueux que celui-ci avait pu l’être, si cela n’avait point été le cas. Du moins c’était ainsi qu’il expliquait son comportement vis-à-vis de ce dernier, cette envie presque vitale qu’il avait de voir tant de haine dans son regard, le fait qu’il avait ce fou désir de le repousser dans les derniers de ses retranchements, comme s’il tentait d’en retirer quelque chose de constructif tout autant pour lui que pour sa personne. C’était quelque chose de trop nébuleux, incertain pour qu’il puisse être en mesure de le déterminer avec des mots mais il savait, sentait que c’était qu’avec lui ou en se mesurant contre lui, qu’il était capable de faire de grandes choses.

Seulement en même temps, le désir humain prenait de plus en plus forme dans son esprit à l’intention de ce rockeur. A travers cette rivalité qui les avait toujours confronté l’un à l’autre, il avait peu à peu éprouvé un sentiment bien différent qui s’assimilait résolument à de la convoitise et qui avait complètement bouleversé la vision de leur relation. Durant certes une nuit, ils avaient été amants mais à ses yeux, c’était résolument celle qui l’avait le plus inspirée dans toute son existence. Alors oui, ça l’énervait au plus haut point lorsque celui-ci lui disait que ce qu’il s’était passé se trouvait être une erreur, tout comme le fait qu’il semblait désirer le fuir, lui qui avait passé toute son adolescence à se mesurer à lui pour lui prouver qu’il était bien mieux que ce petit prince de la musique classique. Aussi égoïstement que le pouvait être un garçon de son genre, il allait tout faire pour s’imposer à lui, aujourd’hui plus que jamais, quitte à se prendre des coups et encaisser des insultes de sa part, tout cela pour qu’il cesse d’aveugler son âme dans une certaine mesure. Il ne savait point d’où lui venait cette impression mais il sentait au fond de lui-même qu’en assumant nullement ce qu’il s’était passé entre eux deux, en voulant tout faire pour que cela reste un secret, c’était comme s’il se mentait à lui-même, qu’il fermait son âme et par la même occasion sa musique, qui dans une certaine mesure avait résolument du en compatir.

C’est en partie pour cela qu’il voulait l’embrassait mais aussi parce qu’il le désirait. Il voulait plus que tout de nouveau baiser ses lèvres comme dans ses souvenirs de cette nuit qui avait obnubilé la moindre de ses nuits à la suite de cette soirée passée à le serrer dans ses bras. Bien que tout ceci était dans son esprit qu’un simple amas de sons mélodieux dans lequel parfois certaines images en ressortaient, il n’en restait pas moins qu’il voulait de nouveau y goutter, lui ce fruit défendu qu’il avait été quelque temps pour lui. L’être humain se trouvant être un mammifère comme un autre, il n’était pas étonnant qu’il puisse en désirer un autre plus que de raison. Chaque être avait un fantasme qu’il avait peu de chance de voir aboutir et pourtant lui faisait parti de ces chanceux qui l’avait vu se réaliser, bien qu’il n’était point en mesure de se souvenir de tous les détails. Seulement têtu et irraisonné de nature, il n’avait point peur de se faire massacrer à vouloir de nouveau tenter l’expérience. Il subirait les conséquences de son acte par la suite, après avoir profité de ces lèvres quelques minutes pour vérifier qu’elles lui faisaient autant d’effet que dans les souvenirs qu’il en avait. Bien entendu les réactions du jeune homme ne passèrent nullement inaperçu à son œil aiguisé et il sentait, se rendait pleinement compte qu’il risquait de se prendre une raclée une fois qu’il en aurait fini avec ce qu’il voulait faire mais la peur ne faisait résolument point parti de son vocabulaire. C’est pour cela qu’il ne prit en compte en aucune façon de la dureté de son regard à ses mots, tout comme il fut vaguement amusé en voyant le léger rictus se figeait sur ses lèvres. Sans aucun doute qu’il devait trouver ses mots amusants et qu’il ne devait point en croire un traitre mot mais cela lui importait peu au fond. Si ça lui faisait plaisir de les mettre en doute, soit, cela n’allait nullement changer ce qu’il en pensait pour sa part.

Il ne lui avait alors nullement laissé l’occasion de réagir, ce que ce dernier s’était d’ailleurs préparé à faire et avait placé sa main contre sa nuque pour rapidement résoudre à néant l’espace qui séparait leurs deux visages pour venir prendre possession des lèvres de son rival. Il remarqua aisément que son geste eut le don de lui couper le souffle, résolument totalement décontenancé par sa réaction mais il n’y prêta pratiquement que peu d’attention. A l’heure actuelle la seule chose qu’il avait en tête, c’était de caresser ses lèvres, d’y gouter de nouveau comme lorsqu’il avait du le faire au cours de cette nuit qu’ils avaient passées ensembles. Douces et brulantes, le contact avec celles-ci lui plurent de nouveau, sentant même quelques sons mélodieux commencer doucement à se faire connaitre dans son esprit. S’il avouait que dès qu’il touchait une personne avec sa chair, cela provoquait des sons en lui, sans aucun doute qu’on le prendrait pour un fou. Quoique ce fait n’était plus à vérifier pour certains et sans aucun doute pour sa victime actuelle. Il faisait donc glisser délicatement ses lèvres sur les sienne, y goutant même du bout de sa langue leur textures comme s’il les découvrait de nouveau pour la première fois, les trouvant parfaitement à son gout. Seulement il voulait y gouter plus pleinement, venir l’embrasser comme il se le devait tout en sachant qu’il ne devait pas trop escompter la chose. Il ne pu d’ailleurs s’empêcher de sourire faiblement contre les lèvres de son ainé lorsqu’il sentit l’une de ses mains venir agripper le tissu de sa chemise de toute ses forces. Il s’attendait même déjà à ce qu’il le repousse avec force pour venir lui arracher les yeux mais cela ne le dérangeait pas. Après tout qu’étaient ce que quelques coups de plus, lorsqu’on vivait continuellement avec la douleur ? Rien, n’est ce pas ? Et puis il avait enfin pu se fixer sur une chose : les sons qu’il avait ressentis à son contact étaient bel et bien mélodieux comme dans ses souvenirs.

Seulement contre toute attente et contrairement à ce qu’il avait cru qu’il allait se passer, cette main sembla nullement le repousser lorsqu’il sentit le plus vieux s’éloigner de ses lèvres si avides de caresser les siennes. Le souffle rauque tout autant que le sien, il ne pouvait nier qu’il était fort surprit de son self control alors qu’il s’était déjà imaginé stopper ses coups de poings. C’est donc contre toute attente qu’il senti de nouveau les lèvres du plus vieux se poser avec force sur les siennes. Étonné par ce geste qui était complètement déstabilisant de sa part mais qui dénotait également qu’une part de son être se souvenait de ce bien être qu’il avait pu éprouver dans ses bras, au contact de cette bouche, il ne pu s’empêcher de sourire faiblement. Quelque peu victorieux même ceci était incroyablement insolant de sa part, il se laissa pleinement dévorer les lèvres par celle de son vis-à-vis. N’opposant donc aucune résistance, il laissa pleinement ses sens faire le travail, se délectant des sons mélodieux que son âme émettait au contact de son rival. Leurs souffles accouplés, leurs nez qui se frôlaient étaient autant de paramètres qui faisaient que rendre ce baiser plus a part qu’un autre. Il ne s’était nullement trompé sur le responsable de ses sons, c’était bel et bien l’être de Jun Kyung qui l’inspirait autant. Aussi surprenant que cela pouvait paraitre, cela ne l’offusquait point si ce n’est qu’il savait que dorénavant ça allait l’obséder encore plus qu’auparavant, qu’il n’allait surement pas lui laisser la possibilité de s’échapper de son champ de vision comme la dernière fois. Non, pas alors qu’il était résolument le seul être à pouvoir lui donner de nouveau foi en sa musique, en ses capacités de musicien et surtout de compositeur. Avec lui ou contre lui, il savait de source sure qu’il allait toujours donner son maximum.

Il était tout bonnement incapable de savoir combien de temps dura ce baiser. Bien trop perdu dans les sons mélodieux que celui-ci provoquait en son être, il se laissait bercer par ceux-ci avec délice. Lorsqu’il le sentit relâcher ses victimes, il ne pouvait nier le fait qu’il était quelque peu frustré que celui-ci se soit terminé mais ça il fallait le tuer pour qu’il l’avoue. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’avouer cela, c’était étrange, comme s’il se positionnait à un statut inférieur du plus vieux, comme s’il se retrouvait dépendant de cela et autant dire qu’il ne désirait nullement avoir cette horrible impression. Non, il n’allait pas attendre bien sagement que celui-ci lui concède le droit d’avoir envie de lui, car ça serait totalement utopique de songer qu’il le laisserait faire mais une chose était sure si l’envie lui prenait de venir l’embrasser, il ne lui laisserait pas le choix, tout comme maintenant… et autant dire que son petit doigt lui disait que peut être en obligeant l’être de jun kyung à s’habituer à la sienne, peut être que ce désir deviendrait mutuel. Enfin, il n’y comptait pas trop mais au final il s’en moquait pas mal.

C’est donc dans un regard sérieux qu’il ouvrit à son tour ses paupières pour le plonger dans celui si déstabilisé de ce dernier. Rien qu’en l’observant il savait que Jun Kyung avait agit par instinct, le contraire étant tout simplement impossible et lui-même en avait conscience. Que cela soit lui qui viennent l’embrasser en pleine bouche était une chose totalement envisageable, Yong Woo était connu pour être un être irraisonné, mais que Jun Kyung y réponde avec la même fougue, ça c’était quelque chose d’à part. A vrai dire, une pique bien sarcastique pointé le bout de son nez au coin de ses lèvres mais il n’eut nullement le temps de l’exprimer qu’il vit le visage du jeune homme se renfrognait de nouveau en le poussant désormais brutalement à l’aide ses deux mains. Comme s’il venait de se réveiller de sa léthargie ou d’un songe qui était résolument loin de le satisfaire. Il va s’en dire que pour un hétérosexuel à cent pour cent, Jun Kyung venait de prouver qu’il pouvait embrasser un homme avec une certaine fougue que tous les hommes n’auraient point eu. Mais comme il s’en doutait son ainé était bien trop sérieux et rigide pour accepter cela, il suffisait seulement de voir à quel point il voulait fuir ce souvenir commun qu’était leur nuit dans cet hôtel. Aussi surprenant que cela pouvait paraitre, il ne fit aucun commentaire et pourtant dieu seul savait à quel point le jeune homme pouvait avoir la langue déliée. Il se contenta seulement de s’asseoir dans un premier temps, venant masser sa nuque du bout des doigts alors que Jun Kyung s’était déjà relevé aux aguets pour être sur que personne ne se trouvait dans les parages. Une réaction qui le fit sourire ironiquement du bout des lèvres alors qu’il relevait son regard vers lui en tâchant cette fois ci de réunir pour la énième fois ses partitions sans trop de mal en un tas qu’il pourrait prendre en se relevant.

Dans tous les cas, il remarqua aisément que son geste avait eu un effet quelque peu déstabilisant en son ainé, qui était résolument perdu de nouveau dans ses pensées, partagé résolument entre incompréhension et dégout. Lorsqu’il le vit grimacer et légèrement frissonner de dégout, il arqua d’un sourcil d’un air interrogateur. Nerveux, il le vit passer mollement sa main dans ses cheveux décoloré, comme s’il craignait une réplique de sa part mais il n’avait nullement l’intention de le faire, pourtant l’envie ne lui manquait pas, les remarques fusant dans son esprit aussi vite que la lumière arrivait à frôler la pupille de son œil. Seulement le faire serait tellement prévisible que pour une fois, il préféra arrêter le jeu pour le moment, se montrer raisonnable pour une fois. L’idée d’être raisonnable le fit même sourire tellement il trouvait cela amusant. Lui, être raisonnable, c’était résolument quelque chose d’incroyable à voir et pourtant pour une fois il ne disait mot. Il se surprit même d’être indifférent à la remarque de son ainé, lorsque celui-ci qui craignait résolument de l’entendre le devancer lui lança que ce baiser ne voulait rien dire, qu’il ne devait pas se faire d’idées. Il se demanda même s’il allait rajouter qu’il le détestait et que ça ne changerait jamais, après tout n’était ce pas à quoi se résumait leur relation à la base. Il la haïssait et celui-ci ne s’était jamais caché de le méprisait de la sorte et bien que cela l’amusait grandement, il devait reconnaitre que lui-même y trouvait son compte dans toute cette comédie.

« Je n’ai rien dis... » lâcha-t-il dans une voix presque ennuyé par son excuse à deux balles, car soyons clair à ses yeux cela l’était, encore une fois il évitait la vrai question qui se posait. Il fuyait comme un lâche et en toute sincérité cela l’énervait au plus haut point, depuis quand Jun Kyung, qui était pourtant son rival n’avait pas le cran d’assumer l’entièreté de ses actes ? S’en était désolant mais en même temps cela éveillait étrangement quelque chose en lui, l’envie de voir à quel point il pouvait être déstabilisé par sa personne, ce que son instinct dicterait envers sa personne.

Lorsque celui-ci lui lança dans un ton agacé, fatigué de tout cela qu’il espérait ne pas le recroiser de si tôt, chose qu’ils devraient être capable de faire car ils avaient réussit à le faire pendant si longtemps à ne point se voir, il soupira également à son tour de lassitude. Rassemblant ses partitions sur son bras, il se leva rapidement alors que son vis-à-vis était sur le point de s’éloigner après un léger signe. Ne réfléchissant nullement à ce qu’il faisait, il se vit accélérer le pas pour lui agripper faiblement mais à la fois fermement la manche de la veste de son uniforme, l’obligeant ainsi à s’arrêter et à lui faire face. Surprit par son geste qu’il n’avait point pu retenir, il relâcha le tissu qu’il tenait entre ses doigts pour ne point être trop imposant et releva son regard vers le sien. Son regard était neutre mais au fond de son être, il était en train de se demander ce qu’il allait pouvoir sortir comme connerie pour expliquer sa réaction quelque peu étrange. Afin de gagner du temps, il se contenta seulement de glisser sa main derrière sa nuque pour la masser alors qu’il soupirait d’un air quelque peu agacé.

« Malheureusement j’ai besoin de ton aide Junnie. En fait, j’ai écris ce morceau dans l’optique de lui donner une sonorité beaucoup plus rock que ce que j’ai toujours fais… Seulement dans la partie qui concerne la partition que devra suivre le guitariste du club, il y a quelques trucs qui me chiffonne… Enfin musicalement parlant ça déchire, je suis un roi de la composition après tout, mais voila ce n’est pas PARFAIT. » Commença-t-il dans une totale improvisation alors qu’il relâchait sa nuque pour venir prendre entre ses doigts ses partitions. C’est donc dans un geste calme qu’il lui tendit bien gentiment et ajouta seulement. « Tu veux bien y jeter un petit coup d’œil pour me dire ce que tu en penses ? Après tout, tu détestes autant que moi de faire de la mauvaise musique, non ? »

Allait-il l’aider ? C’était bel et bien la question qui se posait mais si c’était bel et bien le cas, cela voulait résolument dire qu’ils allaient devoir se revoir quelques heures et jours plus tard et s’il y avait bien une chose sur laquelle on pouvait compter, c’était bien la capacité de Yong Woo à trouver des excuses pour obliger quelqu’un à le revoir et ce sans qu’il remarque son manège. Quoi que dans le cas présent, il n’y avait présentement aucun artifice, sa demande était on ne peut plus sérieuse.



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Pour ceux qui se plaisent à faire croire à leur entourage qu’ils se fichent de tout, que les autres ne sont que des moustiques malchanceux jetés à la pelle sur leur chemin, garder la tête haute était la toute première règle qu’ils se devaient de s’imposer. Jun Kyung ici présent était de ceux-ci. Il avait beau savoir que Yong Woo risquait de comprendre sa vaine tentative de rester hautain, il ne pouvait tout simplement pas se montrer aussi perturbé qu’il l’était vraiment. Se convaincre du contraire était vital pour lui. Se mentir à soi-même n’est de loin pas la bonne solution, quel que soit le problème, mais Jun Kyung n’avait jamais comprit cela. Bêtement, il préférait s’enfoncer dans un mensonge flottant et permanent, se laisser croire des choses qu’en vérité, au fond de lui, il voyait différemment. Finalement, il ne savait pas réellement qui il était. Qui il serait. Et puis, il ne comprenait sans doute pas non plus le monde qui l’entourait : la preuve, il ne comprenait pas Yong Woo – ce qui n’était pas nouveau en soi – mais le petit n’était de loin pas le seul. Il ne comprenait déjà pas ses parents, à présent il entrait en conflit permanent avec ses grands-parents… la seule avec laquelle il n’avait pas de problèmes, c’était sa sœur. Encore et toujours elle. Rien d’étonnant à ce qu’elle lui vienne à l’esprit en présence de Yong Woo : ils étaient meilleurs amis, tout les deux. C’était la seule chose, mis à part la musique, qui le reliait à cette espèce de tapette. Oui, voilà, Yong Woo n’était rien d’autre qu’une tapette. Ces gens qu’il ne méprisait pas tant qu’ils ne mettaient pas le grappin sur lui, ce que lui, avait tenté de faire. Au diable leur baiser passionné ! Il l’avait déjà dit à son rival, ça ne signifiait rien. Yong Woo était un bel homme, il va sans dire, Jun n’était pas imbécile au point de chercher à le nier. Au contraire, il avait toujours, de manière consciente ou inconsciente, apprécié ce qui était beau, s’en était entouré. Un peu superficiel était-il sans doute. Et, justement, pour en revenir au sujet premier, il savait le Lee plutôt séduisant. Oh, bien sûr, s’il le jugeait ainsi, ça ne voulait certainement pas dire qu’il était gay, ou qu’il en avait ne serait-ce que la moindre tendance. C’était purement objectif, car il n’y avait rien de déplaisant dans ce physique élégant mais pas extravagant. Encore une fois, voilà une nouvelle différence entre eux : il était véridique que Yong Woo portait sur lui l’allure du prodige du classique, avec ses cheveux foncés, son visage fin, ses vêtements soignés et son attitude généralement plutôt charmante. À l’opposé, nous avions Jun Kyung : aux cheveux tantôt décolorés, tantôt affublé d’une frange plus longue que de raison, tantôt crépus, attachés… un visage dur, yeux cernés, sourcils marqués, une mine renfrognée et sévère, aux vêtements souvent déchirés, cloutés, foncés. Cette manie de respirer le rebelle, de vivre rebelle, de ressembler à un rebelle, il fallait bien s’appeler Johnson Jun Kyung pour pouvoir se permettre de l’arborer. Il savait que ça lui allait bien ; tout comme il savait Yong Woo beau, Jun Kyung avait également conscience de son propre charme.

L’espace de deux secondes, il se demanda ce qui se serait passé entre eux si Yong Woo avait été une femme. Enfin, j’entends par là, de quelle manière leur relation aurait-elle évolué ? Leur rivalité ? Il n’était pas impossible pour Jun de se faire à l’idée d’avoir une nana à vouloir surpasser, ce n’étaient pas ce genre de préjugés machistes qui le gênaient, certainement pas. Lorsqu’il avait à écraser quelqu’un de supériorité, il n’avait pas grand-chose à faire de savoir s’il s’agissait d’une fille ou d’un garçon. En regardant Yong Woo, il l’imagina au féminin. Avec les cheveux plus longs, les yeux plus grands, cerclés de longs cils. Il l’imagina avec de belles courbes, un uniforme muni d’une jupe et un sourire charmeur mais supérieur. Sans doute aurait-il été encore plus beau. Ou plus belle, c’est à vous de voir. S’il avait été une fille, sans doute qu’ils n’auraient pas couché ensemble qu’une seule fois. Et cette idée le ramena aussitôt sur Terre. Il plissa les yeux, mécontent de revoir apparaître le Yong Woo masculin qui lui donnait tant de fil à retordre, puis poussa un énième soupir. La vie était si injuste ! Tel un enfant insatisfait de son jouet de Noël, Jun Kyung aurait voulu pouvoir échanger Yong Woo contre une splendide demoiselle tout en courbes au sourire à s’en faire décrocher le soleil. C’était bizarre de penser à ça. De se dire « si tu avais été une fille, oh putain oui, j’aurais bien voulu te baiser encore » plutôt que de s’avouer « t’es pas une fille et pourtant j’ai envie de toi, p’tit con ». L’envie était sans doute le maître-mot caché entre eux. D’accord, leur passion pour la musique, le talent qui résultait d’eux lorsqu’ils étaient mis face à face, ça les menait loin. Mais jamais rien ne pourrait les mener plus loin qu’une rivalité parfaite. À eux deux, ils étaient de parfaits adversaires sexuels. Une relation vicieuse, certes, mais tout se faisait en message subliminal, rien n’était dit clairement : au contraire, tout était nié dans le sens de Jun Kyung. Mais c’en était tellement réfuté qu’au final, tout ce qu’il disait ou faisait pouvait être interprété à son inverse si on comprenait définitivement son mécanisme de protection. Néanmoins, ça n’empêchait pas Jun Kyung de vouloir s’imposer. Cet homme n’aurait jamais l’emprise qu’il cherchait sur lui, ce n’était pas comme s’il était aussi faible que cela. Jun était perturbé, pas faible. Il n’était pas faible au point de s’abaisser à faire la pute pour Yong Woo juste parce que celui-ci trouvait amusant d’instaurer un nouveau jeu dans leurs disputes. À présent, il l’avait bien compris, au travers de leur rivalité musicale, il y aurait cette tension, ce malaise qui prendrait Jun Kyung à la gorge tous les jours parce qu’on le prenait pour quelqu’un qu’il n’était pas. Parce qu’on tenait à lui rappeler qu’il avait fait une grosse erreur lorsqu’il vivait encore à New York. Jun leva les yeux lorsque Yong Woo affirma n’avoir rien dit. Il se passa la langue sur les lèvres, ses les mordit, comme pour se retenir d’avouer quelque chose. « Ça ne veut rien dire, ne te fais pas d’idées. » S’il avait été une fille, il aurait pu se faire des idées, sans doute.

Jun avait commencé à s’enfuir à pas rapides dans le couloir, dans la direction opposée à celle du brun, lorsque quelque chose – enfin, une main, ne nous méprenons pas sur la nature réelle de cette « chose » - s’accrocha à sa manche. Inutile de se retourner, le rockeur savait très bien qu’il s’agissait de Yong Woo, mais il se demanda désespérément ce qu’il pouvait encore lui vouloir. Il se retourna lentement après avoir stoppé son pas, blasé. Blasé était le mot : il n’en pouvait plus, voir sa tête plus d’un quart d’heure alors qu’il avait passé plusieurs mois sans avoir signe de vie sa part, c’était bien trop pour lui. Si l’intérêt de la tirade de son cadet n’avait pas été la musique, Jun Kyung se serait certainement énervé et l’aurait planté là avec l’espoir de ne plus jamais le recroiser. Malheureusement pour lui, il lui parlait effectivement de musique, sujet qui éveillait chez chacun d’eux une curiosité toute particulière, quelle que fût la raison précise de la conversation. L’excitation de Jun retomba aussitôt lorsqu’il comprit qu’il lui proposait de l’aider pour la conception d’un morceau dédié au Glee Club, club dont il ne se souciait pas mais qu’il n’appréciait de loin pas. Il avait toujours considéré leur musique comme médiocre, n’ayant pas entendu de nouvelles chansons depuis l’arrivée de Yong Woo, et il fût presque tenté de se moquer de lui d’en faire partie. « Le Glee Club, hm ? » marmonna-t-il en saisissant les partitions d’une main « Tu mérites mieux que ça pour composer. Mais ça ne m’étonne pas que la partie de la guitare te pose problème. Après tout, c’est mon domaine principal, tu ne pouvais pas m’y surpasser. » Effectivement, Jun Kyung détestait la mauvaise musique, le compositeur avait tapé juste pour le retenir quelques minutes. Il parcouru brièvement les portées des yeux, en passant d’abord en revue le contenu global, puis sur la ligne de la guitare. Bien entendu, il fallait avouer que c’était bon, très bon même. C’était du Yong Woo, quoi, bien qu’il se savait au même niveau que lui, ça ne le surprenait même plus d’être impressionné par les qualités du plus jeune. Mais en effet, ce n’était pas parfait, ce qui le fit sourire jusqu’aux oreilles, et même accorder à Yong Woo un rire bref. Sans cesser d’arborer ce petit sourire suffisant, il leva les yeux vers son comparse avec un haussement de sourcils. « Je vois ce que tu veux dire par « imparfait ». Je veux bien t’aider pour ça, mais c’est impossible à retravailler proprement maintenant. Ça pose problème si je prends la partition avec moi ? Je te la rendrai dans ton casier, ou quelque chose comme ça. » Eh bien oui, il n’allait pas prendre le risque de le rencontrer à nouveau. Empêcher ce bon morceau d’être au summum de sa beauté n’était de loin pas le but : et puis, en soit, c’était, aux yeux de Jun, une certaine forme de victoire qu’il lui demande de l’aide sur une chanson. Sur la partie de la guitare, qui plus est. Bon, d’accord, ce n’était du tout son style de musique, ce qu’il avait sous les yeux, mais il savait qu’il était capable de faire quelque chose de parfait – la perfection qu’attendait Yong Woo, j’entends – sans trop devoir y travailler. Pour eux, c’était inné, la musique. Les notes s’inscrivaient déjà dans sa tête, parce qu’il était fort dans leur art.

Bien sûr, Jun Kyung avait la nette impression que tout ceci n’était qu’un mauvais piège tendu par Yong Woo… mais en même temps, il était évident que ces sons ne s’accordaient pas les uns aux autres. Il pinça les lèvres tout en observant à nouveau ces lignes de notes noires sur fond blanc. Reporta encore son regard sur son cadet. Okay, c’est bon, il allait s’en occuper. Pas ce soir, sans doute celui d’après, mais autant saisir cette occasion de réanimer les jeux qui s’étaient temporairement éteints entre eux. Jun ne jouait pas pour perdre, Yong Woo non plus, et c’était sans doute ce qui leur rendait les choses si attrayantes.



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