« Les hommes détruisent ce qui est beau, salissent tout ce qui est pur rien que pour leur propre plaisir sans se soucier des sentiments des femmes. »

C'est comme ça que ma mère s'est faite avoir par mon cher père qui lui faisait croire monts et merveilles. Croyant en lui et l'aimant en toute sincérité, elle a bu ses paroles en vivant dans un rêve qui a vite viré au cauchemar. Comme quoi l'innocence et la gentillesse ne payent pas et que les gens surtout les hommes profitent de ces qualités pour assouvir ce dont ils ont besoin que cela soit de la tendresse, du désir et du soutien. C'est de cet homme si faible et sans scrupule dont elle est tombée amoureux puis enceinte malgré elle. Lui si lâche, l'a abandonné à son sort et l'a même poussé au bord du précipice.

Il y a 19 ans auparavant.

« Mon amour, je suis enceinte. » lui dit-elle en laissant ses larmes couler.
« dis-moi ce que ce n'est pas vrai ! C'est une blague ! » répond-il en colère.
« Je suis désolée, je ne voulais pas que cela passe comme cela. »
« Avorte ! Avorte sinon tu n'auras plus aucunes nouvelles de moi. »
« Mais je t'aime et j'aime cet enfant, notre enfant. »
« Cet enfant n'est rien pour moi, tout comme toi. Tu n'étais qu'un passe-temps parmi tant d'autres. »
« Non, ne dis pas cela. Je t'en pris, ne m'abandonne pas. »
« Toi et moi, c'est terminé. »

Après ses mots, toute la vie de la jeune fille qu'était ma mère s'est effondré comme un château de cartes. Comme quoi du jour au lendemain, le destin peut changer subitement. Mais ce cauchemar ne s'arrêta pas à cela, car quand ma mère avait annoncé à sa famille, se fût trop surtout d'un homme qui n'était pas son époux et qu'il avait abandonné. Donc au lieu de la soutenir comme toute bonne famille, le résultat a été : qu'elle avait été mise à la porte sans rien pour lui venir en aide. Elle airait les rues de Séoul enceinte et dormait sous les cartons ou les ponts jusqu'à qu'un homme la trouve puis décide de la prendre sous son aile et de lui donner un travail. Mais est-ce que ses intentions étaient réellement bonnes ? Je me demande sans cesse. Ou est-que c'est vraiment à cause de lui qu'elle est tombée dans cette spirale infernale qui n'en voit pas la fin ? Je pose aussi la question de ce que serait notre famille ne l'avait pas rencontré ou de la vie si nous avions mon « père » à nos côtés.

« Lorsqu'on attend beaucoup de quelqu'un et qu'elle nous déçoit alors la déception n'est que plus grande. »


Ses questions restent sans réponses, mais c'est toujours dans mon esprit qui se torture continuellement à vouloir vivre dans le passé et dans la vengeance envers tous ces hommes qui ont blessé les femmes. Puisque pour moi, tous les hommes sont abjectes et répugnants puis sans âme. Je l'ai appris aux dépends des personnes que j'aime le plus au monde et de moi-même. Même si ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, les cicatrices intérieures restent ouvertes et à la moindre atrocité elle ne fait que s'amplifier d'avantage. Existe-t-il un remède comme cela ? L'amour d'un être pur et délicat.

« Si seulement je n'étais pas née. Je n'ai apporté que des malheurs à ma mère, si je n'étais pas là elle ne serait pas dans cet enfer. »

Ce qui s'est passé après la rencontre avec l'homme inconnu est qu'il a aidé ma mère a trouvé un travail pour subvenir à nos besoins. Ma mère travaillait jour et nuit jusqu'à épuisement même en étant enceinte de moi. Ensuite après qu'elle m'ait mise au monde, elle est retournée de suite au travail et m'amener toujours avec elle jusqu'à que je sois en âge de rentrer à l'école. Plus je grandissais plus je la voyais devenir de plus en plus malheureuse, exténuée, différente et morte de l'intérieur. Il ne restait plus qu'une enveloppe charnelle qui bougeait, mangeait, buvait comme ma mère, mais elle n'étais plus elle. Elle commençait à boire, à fumer tout ce qu'elle pouvait et je finissais par la récupérer et la ramener quand elle était dans un sale état malgré mon jeune âgé et cela est devenu une habitude puis je me demandais si elle ne se droguait pas. Par la suite, je voyais des hommes défilaient dans notre appartement. Certains revenaient et d'autres ne revenaient pas, je ne me doutais pas encore de ce qu'il se passait parce que je n'étais encore qu'une enfant pour savoir des choses que les adultes eux seuls pouvaient comprendre. La fois où j'ai fini par comprendre ce que ma mère faisait avec ces hommes, c'est le jour où je m'étais caché dans un placard pour pas que ma mère me crie dessus, car j'avais emprunté son maquillage. La porte du placard étant entrouverte, j'ai pu tout observé de ma cachette. J'ai vu ma mère étendue sur son dos contre le matelas avec cet homme au dessus d'elle et il lui faisait des choses malsaines et je la voyais comme morte en le laissant faire ce qu'il voulait d'elle tel un objet sans âme. Ses larmes coulaient sur son visage figé par la honte, le dégout et l'envie que cela s'arrête. Quand il avait fini je le voyais poser une enveloppe avec de l'argent sur la table de chevet puis lui disant quelques mots avant de s'habiller et de partir pendant qu'elle ne bougeait pas un doigt face à ses remarques déplacées.

« Depuis la haine endormie que j'avais pour les hommes s'est finalement réveillée. Un seul but en tête, devenir indépendante sans l'aide des hommes et de leur argent pour parvenir à atteindre mon rêve »

Jamais j'ai dit à ma mère ce que j'ai vu ce jour là, pendant qu'elle continuait à se détruire à petit feu, elle a remarqué qu'elle est tombée à nouveau enceinte mais d'un de ses clients cette fois-ci. Malgré tout elle décide de le garder même si la situation est compliquée. Et quelques mois plus tard, elle accouche d'un petit garçon, cet être tout innocent qui devient une personne importante dans ma vie même si c'est un homme. Je me suis prise d'une mission de rendre ce petit bonhomme différent des autres hommes qui nous entourent en l'éduquant moi-même vu que ma mère n'avait plus le temps ni la force pour s'occuper de nous. Quand il était petit c'est moi qui lui changer les couches, donner le biberon et autres. Pour vous dire que je n'ai pas vraiment eu d'enfance ni des amis et que cela m'intéressait pas plus que cela d'en avoir. Alors je continuais mes études en m'occupant de lui et en faisant des petits boulots quand j'étais en âge de le faire. Je rentrais parfois très tard le soir et les gens étranges rodaient souvent dans les rues. Un jour quand je rentrais du travail, j'entendais des pas derrière moi. Un homme se mit à siffler et se rapprocher.

« Hey bébé ! Tu prends combien pour une p*** ? Et la totale ? Tu sais que tu es bonne chérie ?! »

Je continuais de marcher, mais je le sentais encore proche de moi et plus tout seul. Je me retrouve entourer de quatre hommes avec tous un regard vicieux et pervers qui me déshabillait du regard.

« Ma jolie, n'aies pas peur de nous. On ne te fera pas de mal si tu nous donnes ce qu'on veut »
« Qu'est-ce que vous voulez ? » répondais-je innocemment.

Leur regard ne m'inspirait pas confiance, soudain un des quatre m'attrape par derrière et passe une de ses mains sur le long de mon visage qui tremblait de peur.

« Juste passer un bon moment en ta compagnie et...faire plus ample connaissance. »

Cette phrase était remplie de sous-entendus repoussants. Je me mettais à crier au secours et l'homme me jetait contre le mur à terre en m'insultant de « sale petite garce », « d'allumeuse » et surtout de « fille de p*** ». J'ai essayé de me défendre, mais je ne savais pas encore me battre comme maintenant. Deux d'entre eux me tenaient, un autre me menacer d'un couteau à la gorge en me lançant « si tu l'ouvres encore je t'égorge » et le dernier me giflait pour me calmer tant bien que mal. Ces hommes avaient la ferme intention de me torturer et de me violer l'un après l'autre. Je sentais leurs mains sur mon corps, j'avais l'impression de mourir et d'être salie par eux. Celui qui tenait le couteau ouvrait mon chemisier celui ci et me fait allonger au sol avant qu'il me monte dessus afin me retirer ce que j'avais en dessous et il en profitait pour me toucher et essayait de m'embrasser mais je tournais la tête. Brutalement j'ai vu une ombre pas loin d'eux et après je voyais un jeune homme qui attrape un des leurs et se bat avec lui. Ensuite les deux qui me maintenaient, lui sautaient dessus et le quatrième finissait par me lâcher pour venir en aide à ses amis. Le jeune homme continue de se battre jusqu'à que l'alarme de la police retentisse et que les quatre agresseurs s'en fuient en me laissant étendu au sol à moitié dénudée et couverte de bleus puis d'autres contusions. Mon sauveur s'approchait, mais j'étais encore sous le choc donc j'ai le réflex de reculer et de me mettre en boule par peur. Il finit par m'aider à nouveau en me mettant son blouson sur moi pour me couvrir et me porte afin de me soigner. Après cela je suis partie pendant qu'il s'était endormi en lui laissant un message pour le remercier de m'avoir sauvé.

« L'attrait du danger est au fond de toutes les passions. »

Malgré que cet adolescent m'avait sauvé, ma peur et mon dégout des hommes n'ont pas pu cesser d'augmenter envers eux. J'étais qu'une collégienne innocente qui est devenue renfermé sur elle-même et ne cherchant pas à se faire des amis, mais juste à continuer à vivre pour sa famille. Ce comportement n'a pas plu à tout le monde puisque les autres élèves s'en prenaient à moi dans toutes les manières qu'ils pouvaient. Heureusement, j'ai réussi à rentrer dans le lycée où je suis actuellement grâce à mes résultats parfaits et à mon comportement irréprochable que j'ai eu la bourse que j'avais demandé. Ce lycée je suis, il y a la fameuse gossip girl qui s'en prend à moi à cause surement de mon aura sombre et mystérieuse qui attire sa curiosité. Mon surnom par celle-ci est Vénus comme la déesse de l'amour, de la séduction et de la beauté dans la mythologie romaine. Je demande toujours pourquoi d'ailleurs. Cela m'intrigue et je me sens attirer par le danger comme le papillon avec la lumière.


« L'amour n'est pas qu'un champ de bataille, avec des gens qui s'affrontent. L'amour est un champ magnétique, c'est l'attirance et répulsion sans arrêt. »