Story
« Les apparences sont trompeuses », ce proverbe n’est jamais aussi vrai qu’au sein de l’élite Séoulienne, et d’autant plus vrai lorsqu’il s’agit de Cho Hae Na. Entre nuit et jour, elle revêt un visage totalement différent, de la petite fille sage qui obéit au exigence de papa, à la femme séduisante qui danse dans les clubs les plus branchés.
La vie de Hae Na n’est pas aussi rose qu’elle en a l’air en extérieur. Bien sûr cette jolie petite fille n’a jamais manqué de rien financièrement, comme beaucoup d’autre de l’école qu’elle fréquente depuis la maternelle mais elle a eu bien autres manques.
Née il y a dix-sept ans, la jeune femme a grandi dans une famille venant de deux mondes complètement différents. Sa famille paternelle fait partie des plus grands sportifs de Corée du Sud. Son oncle est joueur professionnel de baseball, sa cousine, patineuse artistique, son cousin, judoka médaillé au JO, son père, un grand entraineur de renommé mondial. Sa famille maternelle a fait fortune dans l’univers de la mode. Mannequin, designer, styliste, tous les métiers y sont représentés. Seule la mère de Hae Na n’a jamais été dans ce milieu mais elle en a récolté un gros héritage.
Alors quand Hae Na semble évoquer un intérêt pour la gymnastique, c’est naturellement que son père la prend sous son aile et commence à l‘entrainer. Tous les jours, pendant plusieurs heures, régime alimentaire et règle de vie très stricte à vivre. Mais l’enfant aime ça et surtout ça lui change les idées, l’atmosphère familiale est devenu tendu.
Deux ans après la naissance de la petite sœur de Hae Na, soit lors de la septième année de vie de la jeune gymnaste, sa mère qui avait toujours eu quelques petits problèmes mentalement voir sa santé empiré gravement. Tellement que l’hospitalisation est nécessaire. Hôpital psychiatrique obligatoire. Visite une fois par semaine, tous les dimanches, ça devient vite une routine. Routine qui passe à la trappe les jours de compétition mais ce n’est pas grave, elle ne s’en rend pas compte et Hae Na a du mal à accepter les visites, elle déteste y aller et préfère de loin sa gymnastique acrobatique.
Son enfance, la jeune fille l’a passé sur les tapis de gymnastique à faire des figures acrobatiques. Mais malgré l’emploi du temps serrée, elle a toujours réussis à être entourée et avoir des amis. Jeune fille ouverte et pleine de vie, elle cachait la morosité de chez elle. La maison déprimante avec son père toujours absent de la demeure. Mais Hae Na ne s’en plaignait pas, elle le voyait tout le temps, c’était sa petite sœur qui souffrait du manque paternel. La différence entre les deux sœurs de cinq ans d’écart, c’était bel et bien la complicité qu’elles avaient avec leur parent. La petite allait pratiquement tous les jours voir sa mère à l’hôpital et se voyait déjà dans une carrière de mannequin ou styliste alors que Hae Na s’entrainait tout le temps avec son père et était déjà une sportive reconnu dans sa catégorie.
Mais son père était stricte, très stricte avec elle. Alors la jeune femme trouvait toujours un moyen d’échapper à sa vigilance, quitte à subir les conséquences. Aller manger une glace chez sa meilleure amie, y dormir la nuit en laissant une note juste à la nourrice et s’arrangeant pour que son père ne soit pas au courant. Il passait que peu de nuit à la maison de toute façon.
Cacher la condition de sa mère, c’était la consigne à respecter. Sa maladie mentale était la honte de la famille, surtout qu’il y avait une chance que ce soit génétique. Une chance sur deux que Hae Na l’ait. Pas question de l’ébruiter, surtout dans le milieu sportif.
En grandissant, la jeune femme réussissait à mêler sa vie sportive de sa vie de jeune femme mais elle commençait à avoir plus de mal à apprécier les entrainements que lui imposait son père, elle voulait vivre d’avantage et ne pas devoir se lever à 5h du matin le lendemain d’une soirée pour s’entrainer avec un championnat régional. Pourtant lorsque sa meilleure amie disparu sans la prévenir, sans lui donner la moindre nouvelle pendant des mois, sans répondre ni à ses texto ni à ses appels, c’est dans le sport qu’elle se plongea au début au plus grand bonheur de son père. Cette année-là elle gagna le championnat junior national puis d’Asie de l’Est. Elle pouvait accéder au qualification pour les jeux olympiques, elle aurait l’âge, elle pourrait concourir. Mais très vite, elle recommença à s’en lasser un peu. Elle aimait ça pourtant mais voulait quelque chose en plus… Elle n’arrivait pas à dire quoi.
Alors elle commença à sortir dans des clubs huppés, chic, là où il y avait un gout d’interdit, un gout d’aventure, un gout différent des boites où elle allait régulièrement. Là elle dansait, elle séduisait même mais faisait rarement plus qu’un léger flirt. Elle n’était pas comme ça, les garçons, elle les aimait mais dans ce club, elle avait peur de ce pour quoi elle était prise, alors elle préférait que ça reste quelque chose d’éphémère et qui disparaissait à la sortie de cet endroit.
Les garçons, elle en avait côtoyés un peu à l’école, pas énormément, mais elle avait déjà fait quelques unes de Gossip Girl. Les filles, elle avait déjà fait également, mais plus discrètement et jamais plus qu’un simple baisé volé entre deux cours. Hae Na n’avait peur de rien mais le cachait bien sous ses airs de gentille fille aux allures légèrement parfaite mais tout à fait abordable. Elle est la gentille lycéenne qu’on apprécie connaitre et avoir dans son cercle d’amis. Elle a gagné en popularité au début de la dernière année scolaire lorsqu’elle a réussi à décrocher le rôle de Capitaine des Cheerleader. Un sport se rapprochant assez de sa discipline sportive, mais en équipe entre amis à l’école. Pourquoi pas !
Un autre domaine qu’elle apprécie mais qu’elle ne dévoile presque pas, c’est la musique, le chant même. Elle a une voix assez jolie, c’est du moins ce qu’elle se dit. Mais elle n’osait pas la montrer et encore moins aller dans le glee club, « club de looser ». Ça fait un peu peur quand on a une petite cote de popularité comme la jeune femme… Mais depuis une semaine elle a quand même sauté le pas et s’est inscrite pour passer l’audition d’entré… Au pire, elle peut toujours se défiler non ?